Quartiers spécifiques pour les djihadistes ? "Si on m'avait isolé je me serais radicalisé"
Il est l'un des anciens détenus français de Guantanamo. 30 mois dans la prison américaine, puis 18 mois à Fleury-Mérogis dans l'Essonne. Mourad Benchellali, depuis sa libération, n'a de cesse de combattre les djihadistes de tout poil. Aujourd'hui il s'exprime sur la radicalisation notamment en prison. Mardi, Manuel Valls a annoncé la création de "quartiers spécifiques " pour les djihadistes dans les prisons "avant la fin de l'année ". "J'ai dû me battre pour ne pas me radicaliser" , dit-il aujourd'hui. "Toutes les conditions étaient réunies" . Pourquoi ? "Quand on vous dit tout le temps que vous êtes un terroriste, on finit par le croire" .
Et le recours, dans ces conditions-là, est bien souvent la religion. A Fleury, se souvient-il, "beaucoup de détenus se réfugiaient dans la religion" pour tenir. "Isoler les radicaux, mais comment être sûr qu'ils le sont ?" Et d'ailleurs, prévient-il, "si on m'avait isolé je me serais radicalisé". Quelle serait la solution ? Les centres de déradicalisation. "J'en ai visité un au Danemark, ça me paraît une bonne idée."
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