Quand les cinéastes s'engagent en faveur des sans-papiers
Ils expliquent travailler, via des agences d'intérim, pour Bouygues, Véolia, Carrefour, Monoprix mais aussi pour Matignon ou l'Assemblée Nationale. Ils montrent à la caméra leurs bulletins de salaire, leurs avis d'imposition. "Le seul document qui nous manque" explique l'un d'eux, "c'est la carte de séjour".
Ces travailleurs sans-papiers sont en grève depuis plusieurs mois déjà, dans l'espoir d'obtenir une régularisation. "6.000 grévistes dans une espèce d'indifférence qui nous a beaucoup choqués" explique Laurent Cantet, Palme d'or du festival de Cannes en 2008 pour "Entre les murs".
_ "Ils payent leurs impôts, leurs cotisations. Ils font partie de l'économie française. C'est de l'hypocrisie absolue" dénonce le comédien Matthieu Almaric.
Tous deux font partie d'un collectif qui réunit plus de 350 cinéastes et comédiens. Ils viennent de signer un court-métrage, un film sans commentaire où la parole est laissée aux travailleurs sans-papiers.
Parmi les signataires, beaucoup de grands noms du cinéma français, de Bertrand Tavernier à Patrice Chéreau, en passant par Robert Guédiguian, Isabelle Adjani, Agnès Jaoui, Cédric Klapisch, Danièle Thompson, Yvan Attal...
_ Leur court-métrage, d'une durée de trois minutes, est projeté depuis ce matin sur toutes les plates-formes Internet. Il sortira le 10 mars prochain dans plus de 500 salles en France.
Une pétition est disponible sur le site travailleurssanspapiers.org
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