: Vidéo "Il faut qu’un collègue se fasse tuer pour que les choses bougent ?" Une surveillante de prison raconte son agression
Agressée mardi 16 janvier par un détenu de la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), Carole ne veut plus revenir travailler.
Pommette enfoncée, os malaire fracturé... Carole, surveillante à la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), n'a pas été épargnée par le détenu qui l'a frappée mardi 16 janvier. Touchée par un coup de coude en plein visage, elle a raconté son agression dans le journal de 20 heures de France 2, dimanche 21 janvier. "Je suis là avec mes collègues, nous sommes trois collègues, côte à côte. Il vient vers moi, me demande très calmement : 'Est-ce que je peux vous parler ?' Et en fait, ça va tellement vite. Je prends un coup, un coup de coude au visage, très violent", témoigne-t-elle.
"On a les moyens qu'on avait il y a 40 ans"
Carole a la moitié du visage paralysée et ne veut plus revenir à la prison, prise par la peur, parce que les conditions de travail n'ont pas évolué. "On a beaucoup de personnes jeunes, qui sont très agressives, et nous on reste avec les moyens qu’on avait il y a 40 ans", assure-t-elle. Et face à des détenus radicalisés, comme celui qui l'a frappée, les surveillants sont parfois dépassés. Solidaire du mouvement de protestation lancé par ses collègues, qui dénoncent leurs conditions de travail et un manque de moyens, elle s'inquiète pour la suite : "Est-ce qu’il faut qu’un de mes collègues se fasse peut-être tuer un jour pour que les choses bougent ? J’espère que non."
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