Val-d'Oise : un détenu s'évade lors de son transfert à l'hôpital grâce à l'aide d'une complice

Evasion dans le Val-d'Oise. Un détenu de la maison d'arrêt d'Osny s'est évadé, mardi 21 décembre, dans la soirée, depuis l'hôpital de Pontoise. Louis Folker, 28 ans, faisait l'objet d'une extraction médicale après qu'il a "été découvert dans sa cellule en train de se mutiler", a déclaré l'administration pénitentiaire à franceinfo. Il s'agirait d'une "simulation de tentative de suicide", a précisé une source judiciaire à France Télévisions. Sur le parking de l'hôpital, un agent de l'escorte a reçu un tir d'arme à feu de la part d'une complice.

Armée d'un fusil à pompe, la femme qui attendait l'arrivée du détenu, avec l'aide d'un guetteur, a légèrement blessé l'agent, qui a été protégé par son gilet pare-balles. Les jours de l'agent ne sont pas en danger, a assuré l'administration pénitentiaire. Le détenu et sa complice ont ensuite pris la fuite et sont actuellement recherchés. La police judiciaire de Versailles a été saisie de l'enquête des chefs "d'évasion en bande organisée et tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique", a rapporté le parquet de Pontoise dans un communiqué.

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, s'est rendu mercredi après-midi à l’hôpital de Pontoise où il s'est entretenu avec l’agent de l’administration pénitentiaire blessé, qui s’apprête à sortir après une nuit en observation. Le garde des Sceaux s'est ensuite rendu dans la maison d’arrêt d’Osny pour dialoguer avec les agents de la pénitentiaire et les organisations syndicales, avant de s'exprimer devant la presse.

Le suspect était placé en détention provisoire dans une affaire d'assassinat

D'après le parquet, l'homme qui s'est enfui était en détention provisoire depuis le 1er octobre, dans l'enquête sur un assassinat commis fin septembre à Valenton (Val-de-Marne). "Il a par ailleurs été condamné à de multiples reprises, notamment pour des délits routiers et des faits de violences aggravées", a ajouté le parquet.

Interrogée sur l'absence de port d'arme chez les agents, la Chancellerie a déclaré que "le niveau de risque est à replacer dans le contexte", avec "deux évasions en 2020 sur 54 371 extractions médicales". En 2021, pour huit des treize évasions recensées, dont celle d'Osny, un détenu a profité d'un transfert à l'hôpital pour se faire la belle. "Sur ces trois dernières années, une seule de ces évasions est survenue avec une complicité extérieure. Le cas de figure le plus classique est celui de la fuite du détenu", a-t-on précisé place Vendôme.