Sécurité dans les prisons : la fronde des surveillants
Depuis ce lundi 15 janvier au matin, les gardiens de prison bloquent plusieurs prisons pour dénoncer leurs conditions de travail et réclament davantage de sécurité quatre jours après une agression à l'arme blanche survenue au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).
La tension est vive devant la prison de Fresnes (Val-de-Marne) ce lundi 15 janvier. Depuis 6 heures du matin, les surveillants pénitentiaires bloquent l'accès de l'une des plus grandes prisons d'Europe, mais les forces de l'ordre viennent les déloger "On est solidaires de vous, soyez-le de nous", hurlent-ils aux policiers. Les CRS font usage de gaz lacrymogènes et parviennent à débloquer l'accès de la prison.
Plus d'une centaine d'établissements mobilisés
Mais la détermination des surveillants est intacte. Ils protestent contre l'agression de trois de leurs collègues par un détenu radicalisé à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). "Si on ne peut pas être en sécurité nous-mêmes, comment voulez-vous qu'on garde en sécurité les personnes qui nous sont confiées ?", interroge une gardienne de prison. Région lyonnaise, Toulon, Beauvais... Au total, les surveillants de plus d'une centaine d'établissements se mobilisent. À Villepinte (Seine-Saint-Denis) comme ailleurs, les surveillants dénoncent les sous-effectifs : un surveillant pour plus de 100 détenus. Ils protestent aussi contre le manque de moyens matériels : ils voudraient être équipés de pistolets à impulsion électrique, et être protégés de casques et de gilets.
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