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Prisons : plus de 72 000 détenus au 1er juillet, soit 2 000 de plus qu'en mars

Le nombre de personnes incarcérées se rapproche du record absolu, atteint en mars 2020, avant le premier confinement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une cellule de la prisons de Tatutu, à Tahiti (Polynésie française), le 20 mars 2017. (MIKE LEYRAL / AFP)

Le nombre de détenus en France continue de croître avec 72 067 personnes incarcérées au 1er juillet, soit près de 2 000 de plus qu'il y a quatre mois, selon les données statistiques du ministère de la Justice publiées mardi 26 juillet.

Les établissements pénitentiaires français comptaient au 1er juillet 72 067 détenus pour 60.702 places opérationnelles, soit une densité carcérale de 118,7% contre 112,5% il y a un an.

Ces chiffres sont quasiment au niveau du record absolu enregistré en mars 2020 (72 575 détenus), à la veille du confinement décidé pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et qui avait entraîné une chute drastique du nombre de prisonniers.

Une densité supérieure à 150% dans 53 prisons

Mais depuis l'automne 2020, la population carcérale n'a cessé mois après mois d'augmenter. Le seuil symbolique des 70 000 détenus a été de nouveau dépassé le 1er mars 2022. Sur une année, on dénombre 4.096 prisonniers en plus - ils étaient 67 971 au 1er juillet 2021 - soit une hausse de 6%.

Selon les chiffres officiels du ministère, 14.586 détenus sont actuellement en surnombre par rapport aux places disponibles dans les établissements pénitentiaires. La densité carcérale s'établit à 140,7% dans les maisons d'arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement - et donc présumés innocents - et ceux condamnés à de courtes peines.

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Cinquante-trois prisons françaises affichent une densité supérieure à 150%. Cette densité dépasse même 200% dans cinq établissements (dont 215,8% à Perpignan, 214,1% à Carcassonne ou 212% à Bordeaux-Gradignan). En raison de cette surpopulation, 1.872 prisonniers sont contraints en France de dormir sur des matelas posés à même le sol.

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