Prisons : la fronde des surveillants
Ce lundi 15 janvier, c'est une opération prisons mortes partout en France. Les surveillants maintiennent la pression, avec une nouvelle journée de blocage. Ils réclament plus de sécurité.
Ils donnent de la voix depuis 6 heures ce lundi 15 janvier au matin. Devant l'entrée de la prison de Nanterre (Hauts-de-Seine), une quarantaine de gardiens bloquent les accès, en signe de soutien à leurs collègues blessés à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).
"La boule au ventre"
Tous dénoncent une surpopulation carcérale et un manque de personnel. Certains confient travailler dans la peur, "la boule au ventre". Partout en France, des dizaines de prisons bloquées, comme Liancourt dans l'Oise, Villefranche-sur-Saône (Rhône), Marseille (Bouches-du-Rhône), ou Condé-sur-Sarthe (Orne), et partout, la même conviction : l'agression de la semaine dernière aurait pu se produire dans bien d'autres établissements.
Face aux détenus radicalisés, les surveillants se sentent démunis. "On n'a pas d'armes, on a juste une radio et un sifflet, et notre parole face à ces détenus", témoigne Christophe Barthelme, surveillant de quartier d'isolement à la maison d'arrêt de Strasbourg (Bas-Rhin). "On n'est pas formés pour ces personnes-là. C'est un phénomène tout nouveau pour nous." Les syndicats préviennent : le mouvement se poursuivra tant que les surveillants de prison n'auront pas été entendus.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.