Prison de Fresnes : la production de "Kohlantess" supprime sa vidéo
Un des participants à l'événement serait un détenu "condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol par la cour d'assises du Val-de-Marne en février 2021", avance le quotidien "L'Opinion". Une présence qui a brisé la confiance entre le centre pénitentiaire et la production, estime cette dernière.
Nouveau rebondissement dans la polémique de l'événement "Kohlantess" à la prison de Fresnes. La production a annoncé lundi 22 août dans la soirée qu'elle supprimait "sans délai la vidéo 'Kohlantess'" dans l'établissement pénitencier du Val-de-Marne. "La confiance que nous avons accordée au centre pénitentiaire de Fresnes ainsi qu’au ministère de la Justice a été rompue", détaille un communiqué sur Twitter, la production ayant appris qu’un des détenus participant à une épreuve possédait "un casier judiciaire lourd". Plus tôt dans la soirée, l'organisateur avait reconnu sur CNews "un acte controversé", mais voulait montrer "un moment d'humanité".
#kohlantess pic.twitter.com/iILu4KXNJn
— Djibril94260 (@djibril94260) August 22, 2022
Un détenu condamné pour viol parmi les participants ?
"Nous avons pourtant stipulé à plusieurs reprises nos conditions, à savoir : aucune peine résultant d’une atteinte à l’intégrité physique et/ou morale d’une personne", écrit la production. Pourtant, selon L'Opinion, un des détenus ayant participé à l'émission "a été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol par la cour d'assises du Val-de-Marne en février 2021".
Sa fiche pénale, affirme le quotidien, fait aussi état "de nombreuses affaires de vols dont des violences avec arme, de plusieurs jugements pour trafic de stupéfiants. Et d'une évasion en 2018 alors que le condamné était placé sous bracelet électronique. Sans compter divers incidents en détention". Ce détenu âgé de 31 ans aurait participé à l'épreuve de tir à la corde, précise le quotidien. Appelée à réagir, la chancellerie a assuré que "l’enquête donnera les éléments", sans confirmer ou infirmer les informations du quotidien.
Un don pour une association d'aides aux victimes
"Si à un seul moment nous avions eu connaissance du profil du détenu sélectionné par l’administration pénitentiaire la vidéo n’aurait jamais été tournée et encore moins diffusée. (…) Ce type de profil va bien entendu à l’encontre des valeurs que nous prônons", poursuivent les organisateurs qui exigent "que la promesse de don faite par le centre pénitentiaire de Fresnes soit intégralement reversée à une association d’aide aux victimes".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.