Mort d'un détenu à Meaux : une enquête ouverte pour déterminer la responsabilité de surveillants
Le 25 janvier, un détenu de la prison avait été transporté en arrêt cardiovasculaire à l'hôpital après avoir été "maîtrisé" par des surveillants. Il y était mort une semaine plus tard.
L'enquête sur la mort le mois dernier d'un détenu de la prison de Meaux (Seine-et-Marne) rebondit. Une information judiciaire pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" et "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner" a été ouverte, a indiqué, jeudi 11 mars, la procureure de la ville, confirmant une information du Parisien.
Le 25 janvier dernier, Jimony Rousseau, 28 ans, avait été transporté en arrêt cardiovasculaire à l'hôpital après avoir été "maîtrisé" par des gardiens lors d'un incident. Il y était décédé huit jours plus tard. Une première enquête avait alors été ouverte pour "recherche des causes de la mort". Son autopsie avait conclu à "l'existence d'un oedème cérébral dû à un arrêt cardiaque prolongé", selon le parquet.
La phase d'expertise "prendra du temps"
"Des ecchymoses et contusions étaient retrouvées sur le corps en zone d'appui et d'entrave, ou au niveau du cuir chevelu" mais elles "n'avaient pas eu d'incidence sur le processus mortel", avait alors indiqué le parquet, en précisant "qu'aucune fracture, notamment au niveau de la cage thoracique, n'était retrouvée".
"A ce stade du dossier, le lien de causalité entre des violences et le décès de M. Rousseau n'est toujours pas établi, a tenu a précisé la procureure de Meaux, Laureline Peyrefitte. C'est ce que devra déterminer l'instruction. En particulier, des analyses médicolégales complémentaires doivent être réalisées".
La phase d'expertise "prendra nécessairement du temps", a-t-elle prévenu. "Elle devra comprendre l'analyse et la synthèse de plusieurs examens issus de l'autopsie et de l'analyse toxicologique déjà réalisés d'une part, et de l'examen anatomopathologique et du dossier médical complet restant à réaliser d'autre part". La mort du détenu fait également l'objet d'une inspection administrative diligentée par le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, dont le rapport doit être rendu d'ici fin avril.
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