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Les deux détenus qui s'étaient évadés de la prison de Colmar ont été arrêtés à Roubaix

La cavale des deux fugitifs aura duré moins de 48 heures. Quatre personnes ont été placées en garde à vue.

Article rédigé par franceinfo
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Deux trentenaires se sont évadés de la prison de Colmar dans la nuit du 29 au 30 juillet. (MAXPPP)

Les deux détenus qui s'étaient évadés de la prison de Colmar (Haut-Rhin), dans la nuit de dimanche à lundi, ont été arrêtés à Roubaix vers 17h30 mardi 31 juillet, après plus de 36 heures de cavale, a appris franceinfo de source proche du dossier.

Ils ont été interpellés par les agents de la BRI de la police judiciaire de Lille, épaulés par la police nationale de Roubaix, dans une maison du quartier du Pile, une zone classée prioritaire, rapporte France Bleu Nord.

Ils n'étaient pas armés et l'intervention s'est déroulée "en douceur" et "sans violence", selon Romuald Muller, le directeur interrégional de la police judiciaire de Lille. L'un d'eux a quand même tenté de s'échapper par les toits, mais il a rapidement été rattrapé par un homme de la brigade de recherche d'intervention (BRI).

Quatre personnes placées en garde à vue

L'habitation a été perquisitionnée et quatre personnes ont été placées en garde à vue. Il s'agit des deux détenus, de la locataire du logement, qui est la sœur de l'un des deux individus et d'un homme d'une soixantaine d'années, qui serait le père d'un des fugitifs. Ce dernier leur aurait servi de chauffeur entre Colmar et Roubaix.

Les deux hommes âgés de 27 et 38 ans s'étaient échappés par le toit de l’établissement pénitentiaire. Leur disparition a été constatée lundi 30 juillet à 6h30. Ils avaient été condamnés en 2018 par le tribunal correctionnel de Mulhouse à des peines de plus de 5 ans de prison pour des vols en réunion.

Une enquête sur les conditions de l'évasion

Une enquête administrative ouverte lundi, confiée à l’inspection générale de la justice, devra notamment déterminer pourquoi l’alarme de sécurité périmétrique, l’équivalent d’un détecteur de mouvement, n’a pas fonctionné lors de l’évasion des deux détenus.

Les prisonniers ont-ils réussi à la désactiver ? S’agit-il d’un dysfonctionnement technique ou y a-t-il eu complicité à l’intérieur de la prison ? L’Inspection générale de la justice doit rendre un rapport d’ici deux semaines.

166 détenus pour 120 places

La répartition des personnes détenues à la maison d’arrêt de Colmar est de 166 détenus au 1er juillet 2018, sur 120 places opérationnelles, soit un taux d’occupation de 138%.

Jugée trop vétuste, la fermeture de la prison est actée depuis longtemps, a précisé le ministre de la Justice à franceinfo. Elle sera remplacée à terme, en 2021, par un autre établissement pénitentiaire à Lutterbach.

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