Grenoble : une expérimentation de réinsertion professionnelle dans un centre pénitentiaire
Le gouvernement veut encourager le travail en prison et planche sur la création d'un contrat spécifique pour les détenus. En France, dans les établissements pénitentiaires, ils sont 17 000 à exercer volontairement une activité, payée un peu moins de la moitié du Smic horaire.
Dans un centre pénitentiaire de Grenoble, où sont incarcérées 350 personnes, une expérimentation pour préparer l'après a été mise en place. Des sacs arrivent aux portes de l'établissement. Dedans, des vêtements à trier, à destination de détenus employés par un chantier de réinsertion professionnelle. Tous ont été condamnés de 6 à 12 mois de prison, ou finissent de purger leur peine. Ils sont tous volontaires et sélectionnés. Les vêtements triés seront ensuite récupérés par une association via des conteneurs publics. "Oui, on a fait des bêtises et on est là pour les payer, mais on peut prouver à la justice et à la société qu'on est des personnes facilement réinsérables et qu'on peut se trouver un emploi", affirme un détenu.
Un salaire équivalent à 45% du SMIC horaire
Cinq heures par jour, cinq jours par semaine, Nassera Soufi coordonne l'atelier. "Les savoirs-faire que l'on acquiert ici, ce sont des savoirs-faire d'opérateur de production, c'est-à-dire je suis posté et je fais les mêmes gestes répétitifs et je suis concentré", explique-t-elle. Des savoirs-faire et aussi des savoirs être. En contrepartie, les détenus touchent 45% du Smic horaire, soit environ 400 € bruts par mois. Autre avantage, d'éventuels aménagements ou réductions de peine, et une douche quotidienne, qui en temps normal a lieu tous les deux jours.
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