Lyon : Gérald Darmanin annonce l'ouverture d'un deuxième centre de rétention dans la ville, début 2023
Le ministre de l'Intérieur s'est rendu à Lyon, samedi, pour inaugurer un Centre de rétention administrative de 140 places.
Un deuxième centre de rétention administrative (CRA) sera ouvert à Lyon (Rhône) au début de l'année 2023, a annoncé Gérald Darmanin dans un entretien accordé au Progrès (article payant), mis en ligne vendredi 29 juillet. Le nombre de places disponibles dans l'agglomération sera ainsi doublé, pour atteindre 280 places.
Le ministre de l'Intérieur s'est rendu samedi à Lyon pour inaugurer le premier CRA, de 140 places. Son annonce porte sur un autre établissement, qui sera réalisé en six mois par la rénovation de l'ancien bâtiment, fermé actuellement.
Cette décision "permettra de doubler la capacité d'accueil des étrangers en rétention", a souligné Gérald Darmanin. "On n'a pas assez de places en centre de rétention et c'est d'ailleurs l'objet de ma venue." Le ministre a précisé que "200 nouveaux policiers aux frontières y ser[aie]nt affectés, ce sera un effort très important".
Une deuxième compagnie de CRS à Lyon
Gérald Darmanin a par ailleurs affirmé que "35% des actes de délinquance sont commis dans la métropole lyonnaise par des personnes étrangères". Lors de sa visite à Lyon samedi, le ministre a rencontré des policiers récemment agressés dans le quartier de la Guillotière. Après cet incident, Gérald Darmanin avait mis en cause un suspect étranger en situation irrégulière, finalement mis hors de cause, mais promis qu'il serait de toute façon expulsé.
Pour renforcer la lutte contre la délinquance à Lyon et plus particulièrement dans ce quartier, Gérald Darmanin a par ailleurs annoncé dans son entretien au Progrès l'arrivée d'une deuxième compagnie de CRS, soit 70 personnes, qui sera basée dans l'agglomération.
En deux ans, 3 000 "étrangers délinquants" expulsés
Samedi, le ministre a déclaré que quelque 3 000 "étrangers délinquants" avaient été expulsés en deux ans du territoire national, "à la demande du président de la République". "C'est une augmentation sans précédent (...) et on doit continuer à le faire", a ajouté le locataire de la place Beauvau, sans préciser les nationalités ni les faits reprochés.
Le ministre a également évoqué son souhait de procéder à la rentrée à des "changements législatifs" à propos des procédures d'expulsion. "A partir de janvier, quand un policier va interpeller un étranger en situation irrégulière, il pourra le mettre au CRA pendant trois mois pour trouver le moyen de l'expulser dans son pays", a-t-il précisé.
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