Fresnes : les voitures de plusieurs surveillants de la prison brûlées lors d'une "opération commando"
Les surveillants pénitentiaires s'inquiètent face à l'"aspect préparé de cette opération commando".
"On connaît les menaces, les altercations, les agressions, mais là, la tension monte d'un cran." Cédric Boyer, délégué du syndicat FO-Pénitentiaire de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), tire "la sonnette d'alarme" : dans la nuit du mercredi 30 au jeudi 31 mai, aux alentours de minuit, une dizaine d'individus cagoulés ont pénétré dans le domaine (ouvert) du centre pénitentiaire, raconte-t-il, confirmant les informations de 20 Minutes et du Parisien. Juste en face de la prison, des places de parking sont réservées aux surveillants, au pied de logements dédiés au personnel pénitentiaire et aux familles.
Ce soir-là, une voiture est incendiée. Le feu se propage à deux autres véhicules, stationnés à côté. Un scooter brûle lui aussi, tandis que le pare-brise d'une quatrième voiture est fracturé. Les individus prennent la fuite. Très vite, des surveillants sortent de leurs logements, situés en face de la prison d'où s'échappent des cris. Les pompiers maîtrisent rapidement l'incendie.
Un "sentiment d'insécurité exacerbé"
"Ce qui frappe, c'est l'aspect préparé de cette opération commando", estime Cédric Boyer, qui fait part d'un "sentiment d'insécurité exacerbé" chez les surveillants pénitentiaires.
On se pose des questions et on imagine le pire : que se serait-il passé si le groupe cagoulé avait croisé un collègue ?
Cédric Boyer, délégué FO-Pénitentiaireà franceinfo
FO-Pénitentiaire dénonce un "domaine ouvert et pas sécurisé" : "N'importe qui peut rentrer autour de Fresnes, alors que c'est un domaine sensible. Nous voulons un espace clos et un contrôle strict des accès", poursuit Cédric Boyer.
Des travaux de sécurisation du domaine de Fresnes sont en cours et des panneaux de trois mètres seront installés, indique 20 Minutes. "Mais, en attendant, le niveau de sécurité est insuffisant", regrette le délégué syndical. "Nous entendons la colère des surveillants, répond l'administration pénitentiaire au Parisien. Mais, pour l’heure, nous travaillons à la prise en charge des victimes de cet incendie." L'enquête a été confiée au commissariat de L'Haÿ-les-Roses.
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