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Caméras-piéton en prison : la question "des violences commises par les personnels sur les personnes détenues" n'est pas abordée regrette l'OIP

Alors que l'expérimentation des caméras-piéton va être généralisée en prison pendant une durée de trois ans, l'Observatoire international des prisons a un avis contrasté sur la mesure. 

Article rédigé par franceinfo
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Surveillant pénitentiaire à la maison d'arrêt de La Talaudière (Loire). (R?MY PERRIN / MAXPPP)

Pour se former et faire face aux agressions, les surveillants pénitentiaires vont pouvoir utiliser des caméras-piéton en prison pendant trois ans, à titre d'expérimentation, selon un décret publié au Journal officiel. Une annonce "faite pour améliorer la sécurité des personnels pénitentiaires"réagi François Bès, coordinateur du pole enquête à l’Observatoire international des prisons, ce jeudi sur franceinfo. Les enregistrements des caméras-piéton vont, en effet, permettre de collecter des preuves en cas d'infractions. "Avec ce type de caméras, les surveillants qui interviennent seront identifiés en amont. Cela va permettre une meilleure conservation des enregistrements vidéo, et puis un travail renforcé sur la formation des personnels", salue François Bès.

Il ne se passe pas une semaine sans qu’on ne reçoive une plainte

François Bès

à franceinfo

Mais François Bès regrette que la question "des violences commises par les personnels sur les personnes détenues" ne soit pas abordée. Si les surveillants de prison dénoncent 4 000 agressions commises par les détenus par an, dans l’autre sens, "on n’a pas de chiffre officiel", résume François Bès. "Mais il ne se passe pas une semaine sans qu’on ne reçoive une plainte concernant ce type de violences. Et il serait bon que l’administration s’attache à améliorer les choses".

"On n’arrive pas à avancer dans les enquêtes et les plaintes concernant les personnes détenues, poursuit-il. Très souvent, les personnels pénitentiaires ne sont pas identifiables. Il n’y a pas de matricule, la vidéosurveillance n’est pas toujours effective, ce qui fait qu’on a du mal à obtenir des preuves."

La surpopulation carcérale est aussi "excessivement génératrice de violence des deux côtés", rappelle François Bès.

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