Ehpad : critiqué, l'ancien directeur général délégué d'Orpea s'est défendu devant les députés
Jean-Claude Brdenk s'est expliqué mardi soir devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale qui l'a interrogé sur la falsification de contrats ou la maltraitance de résidents évoquées dans l'ouvrage d'un journaliste.
Prolixe aux yeux de certains députés, fuyant ses responsabilités pour d'autres : l'ancien directeur général délégué du groupe Orpea, Jean-Claude Brdenk, a défendu, mardi 15 février, la gestion des Ehpad de la multinationale devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale.
Dépeint dans le livre-enquête Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet comme "l'exécutant zélé" d'un "système Orpea", le responsable de l'exploitation et du développement du groupe de maisons de retraite médicalisées à but lucratif entre 1997 et 2020 a répondu à ce qu'il estime être des "contre-vérités".
Les membres de la commission des affaires sociales l'ont interrogé sur la falsification de contrats ou la maltraitance de résidents évoquées dans l'ouvrage. Des allégations réfutées en bloc.
Un Ehpad de Neuilly-sur-Seine particulièrement visé
"Nous avons été les premiers à mettre en place un programme de prévention de la maltraitance", a affirmé Jean-Claude Brdenk, mentionnant les résultats positifs de contrôles diligentés par les autorités de santé.
Entendue plus tôt dans la journée par la même commission, Elodie Marchat, directrice générale adjointe du pôle solidarités du conseil départemental des Hauts-de-Seine, a affirmé que les données comptables dont disposait sa collectivité ne permettaient pas de repérer une anomalie.
A l'Ehpad "Bords de Seine" de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), particulièrement visé par les accusations de Victor Castanet, le montant des dépenses était "conforme au taux d'occupation", a-t-elle fait valoir.
Des indemnités de départ de 2,5 millions d'euros
Jean-Claude Brdenk a relativisé le nombre de départs contraints de directeurs d'établissement en désaccord avec la politique de réduction des coûts d'Orpea. "Je pense avoir été intègre, juste et équitable. J'ai mis en place tous les moyens nécessaires" au bon fonctionnement des établissements, a-t-il affirmé, tout en reconnaissant du bout des lèvres avoir pu être "maladroit".
Celui qui a quitté la direction d'Orpea en décembre 2020 pour le groupe médical Bastide a justifié ses indemnités de départ de 2,5 millions d'euros brut en les présentant comme conformes aux pratiques en vigueur dans des entreprises cotées en Bourse.
"J'ai eu l'impression à de nombreuses reprises que vous noyiez le poisson", lui a asséné le numéro 2 de LFI, Adrien Quatennens. "De nombreux points sont restés en suspens", a regretté pour sa part la présidente de la commission, Fadila Khattabi (LREM), au bout de trois heures d'audition.
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