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Prêt-relais : un geste des banques pour les ménages pris à la gorge

Avec des durées de prêt allongées, et des situations réglées au cas par cas et sous le contrôle d’un observatoire, les banques ne laisseront pas les ménages "coincés" s’enterrer sous le poids des crédits-relais…
Article rédigé par franceinfo
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Le "prêt-relais" ou le "crédit-pont" comme l’on dit en Belgique, permet aux ménages qui achètent avant d’avoir revendu, de faire la jonction entre l’acquisition du nouveau bien, et la vente du premier. Il se substitue, pour un temps, à l’apport de l’appartement précédent. Or, en cette période plus que mouvementée sur le marché de l’immobilier, la revente peut prendre plus de temps que prévu. Et le prix de vente final peut aussi se situer en-deçà de la valeur estimée au moment où le logement neuf a été acquis.

Alors, début octobre, la ministre du Logement Christine Boutin avait appelé les banques à faire montre de "clémence" à l’égard des ménages qui avaient souscrit un crédit-relais, et qui ne parvenaient pas à revendre dans les délais leur ancien logement.

Appel visiblement entendu :
_ Le président de la Fédération bancaire française (Fbf) promet des "dispositions particulières" pour éviter que ces ménages ne se retrouvent "coincés" . Concrètement, "chaque banque va mettre en place son dispositif (…) pour allonger la durée, pour adapter, pour les aider autant que faire se peut à vendre ces actifs", précise Georges Pauget. Le tout, sous le contrôle d’un "observatoire de ces phénomènes" mis en place au niveau de la fédération, "de façon à ce que nous soyons collectivement sûrs que le problème est convenablement traité".

Selon l’Association française des usagers des banques (Afub), 30.000 ménages seraient ainsi au bord du gouffre avec à la clé, la saisie pure et simple de leur nouveau logement. L’Afub réclamait un moratoire de deux ans sur les prêts-relais.

Gilles Halais avec agences

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