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Près d'un quart de Pôle emploi en grève

La fusion ANPE-Assedic, il y a un an et demi, ne s'est pas faite sans mal : dégradation des conditions de travail, manque de formation, précarité des nouveaux embauchés, bugs informatiques... _ Quatre syndicats appelaient donc à la grève aujourd'hui à Pôle emploi, pour dénoncer un service public dégradé. Près de 19% des salariés selon la direction, 25% selon les syndicats, ont obéi au mot d'ordre.
Article rédigé par franceinfo
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Entre les pannes informatiques, la surcharge de travail et la précarisation des statuts, les syndicats Snu-FSU, Snap, Sud et CGT dénoncent le mal-être croissant des agents. 42% des ex-ANPE ont renoncé à leur statut de droit public. Et aujourd'hui 15% des personnels de Pôle emploi sont en CDD ou contrats aidés. Dans certaines régions, la proportion atteindrait même les 25%. "Une armée de précaires" selon les grévistes.

Des syndicats qui s'inquiètent aussi de ce texte de loi, discuté au sénat, qui doit permettre au secteur privé de faire aussi du placement de chômeurs, Pôle emploi perdant ainsi son monopole.

Une inquiétude palpable, suivi d'effets, selon les syndicats. La direction admet 19% de grévistes aujourd'hui au niveau national, et des pics à plus de 30% en Auvergne ou Basse-Normandie, mais elle se garde bien de livrer le nombre d'agences fermées.
_ "Le gouvernement et la direction ne pourront pas dire que tout ronronne à
Pôle emploi", commente le Snu-FSU.

Lors d'une récente audition le 18 mai à l'Assemblée nationale, le directeur
général Christian Charpy avait reconnu pourtant que "le climat était tendu". Mais "pas au bord de l'explosion sociale" selon lui qui promet d'aboutir cet été à un accord sur les conditions de travail à même de prévenir le stress.

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