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Préretraités et obligés de retourner travailler : une absurdité de la réforme

La loi sur la réforme des retraites a été publiée hier au journal Officiel. Le texte qui repousse de 60 à 62 ans l'âge légal de départ est à effet immédiat. Conséquence : des situations parfois ubuesques. Comme cette soixantaine de salariés du groupe Crédit Mutuel de Bretagne-Arkéa qui sont partis en retraite anticipée et qui se trouvent dans l'obligation de retravailler…
Article rédigé par franceinfo
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Ils avaient ouverts des comptes épargne-temps retraites. Ils avaient pu cesser leur activité plus tôt que prévu, pour certains il y a 18 mois déjà. On les avait depuis remplacés… Seulement voilà, la réforme est passée par là. L’âge légal de départ à la retraite est passé de 60 à 62 ans, alors " tous nos calculs sont faussés ", indique la direction d'Arkéa.

Pour les préretraités du groupe bancaire breton, une soixantaine, c’est la douche froide. S’ils veulent toucher leur retraite à taux plein, il va falloir qu’ils reprennent du service, peut-être pour 4 ou parfois même 8 mois. Pour le moment "suspendus", ils auront le choix de revenir travailler en une ou plusieurs fois ou d'accepter un congé sans solde sans rupture du contrat de travail et maintien des cotisations aux régimes de retraite, indique la direction qui essaie de faire "au meilleur des intérêts de chacun". Mais cette situation ubuesque n’arrange évidemment personne.

D’autres salariés en préretraite pourraient bien connaître les mêmes déconvenues. En 2008, comme les années précédentes, le recours à la préretraite a augmenté entre 55 et 59 ans, âge auquel il est le plus important, selon une étude du ministère de l'Emploi. Il a diminué nettement à 60 ans, puis plus modérément entre 61 et 64 ans.

Cécile Mimaut, avec agences

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