Si dans les pays en développement, avoir de nombreux enfants favorise le statut socio-économique des familles, il est est tout autrement dans les pays industrialisés. Selon une étudepubliée dans la revue Proceedings of the Royal Society B, une famille nombreuse est un frein à la réussite sociale. En fait, "unefaible fertilité et un haut niveausocio-économique déterminent une meilleure réussite socio-économiquepour ladescendance sur quatre générations ", précisent les chercheurs de la LondonSchool of Hygiene and Tropical Medicine, le Centred'études sur l'équité en santé (Université de Stockholm / KarolinskaInstitutet) et de l'UCL (University College London).Les universitaires ont étudié une cohorte de 14.000 Suédois nés entre 1915 et 1929, et sur leur descendance, avec un suivi sur quatre générations. Ils n'ont en réalité que confirmé ce que l'on pouvait déjàdeviner : "La faible fertilité des parents et un hautniveau socio-économique induisent des notes plus élevées à l'école, unmeilleurparcours éducatif et des revenus supérieurs ", indique l'étude.**Unefamille avec peu d'enfants est davantage profitable auxriches* * "L'une des choses les plus intéressantesque nous ayons trouvées est quele fait d'être d'une famille initialement riche rend le bénéfice d'avoirpeud'enfants encore plus grand " pour les générations futures, expliqueDrDavid Lawson d'University College London (UCL). A contrario :"Les foyers pauvres tirent relativement peu debénéfices à limiter le nombre d'enfants" en termes de réussitefuture pourla descendance, ajoute-t-il.La raison est "peut-être "que le succès des enfants des familles pauvres est alors caractérisée par des facteurs "plus vastes de société " et non pasexclusivement par l'investissement consenti par les géniteurs et par unequestion d'héritage, explique le chercheur.Toutefois, la mêmeétude montre qu'avoir de nombreux enfants dans un foyer même pauvre "necompromet pas les chances des générationsfutures de survivre, de fonder un foyer et d'avoir des enfants ".