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Poitiers : un accompagnement de fin de vie pour le bébé prématuré

L’hôpital de Poitiers a annoncé jeudi le lancement du processus, avec l’accord de la famille. Un premier avis médical avait souhaité "le maintien en vie" de l'enfant, malgré le refus des parents.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (L'accompagnement de fin de vie accordé à la famille d'un très grand prématuré © MaxPPP)

La demande des parents du petit Titouan a été respectée. Même si les mots de la famille et les termes de l'hôpital sont différents, les positions se sont rejointes. Après plusieurs avis médicaux et un examen éthique de ce dossier sensible, un processus d’accompagnement de fin de vie a été accordé à la famille.

Un cheminement très réglementé

Le CHU de Poitiers précise, dans un communiqué, avoir "exclu, tout au long de sa prise en charge, tout acharnement thérapeutique ". Un avis médical a été demandé à une équipe médicale hospitalière d’Ile-de-France. Le dossier a aussi été examiné en Poitou-Charentes sous l’angle de l’éthique. 

C’est à partir de ces conclusions que le CHU de Poitiers a pris une décision "d’accompagnement de fin de vie, en associant la famille ". L’hôpital a également précisé que "l’état de santé du nouveau-né s’était dégradé ces dernières heures ". 

Le professeur Fabrice Pierre, gynécologue-obstétricien et chef du pôle mère-enfant à Poitiers, évoque les actes et les précautions, du processus médical. 

"Si l’état de santé demande des soins de plus intensifs, il y a un moment où ça n’est plus possible. Et l’enfant finit par décéder, dans un cadre de sédation pour qu’il y ait un respect de la douleur. "

Le processus d'accompagnement de fin de vie : Professeur Pierre, du CHU de Poitiers

Le refus familial d'un très lourd handicap 

Le bébé, est né à Saintes en Charente-Maritime le 31 août, près de quatre mois avant terme. L’enfant, qui a fait une hémorragie interne cérébrale, est hospitalisé à Poitiers, sous respirateur artificiel. Les parents avaient dit cette semaine leur souhait d’éviter "tout acharnement thérapeutique". Mélanie, la jeune mère avait ainsi expliqué : 

"C’est très difficile d’espérer un arrêt de soins pour son fils mais qui veut une vie de handicap pour son fils ? Je veux bien qu’il y ait des familles qui le souhaitent, mais nous on ne le souhaite pas".

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