Le rectorat de Paris annoncece jeudi que des lycées de la capitale sont bloqués ce jeudi matin, et l'entréede quelques uns est "filtrée" par les élèves. L'Union nationale lycéenne (UNL) parle d'une vingtaine d'établissements perturbés à Paris et une dizaine en banlieue. En Lozère, à Mende, il y a également eu une manifestation qui a rassemblé une centaine de personnes. A Avignon, des élèves prévoyaient de distribuer des tracts devant les lycées. A Grenoble, environ 300 personnes ont manifesté. "Manuel Valls dit que cette expulsion s'est faite dans le respect du droit, alors que selon le Code de l'éducation spécifie que tous les enfants ont le droit à l'éducation ".Les élèves protestent contre l'expulsiond'élèves étrangers. Une mobilisation qui intervient après le renvoi médiatiquede la Kosovare Léonarda mercredi. ►►► A LIRE | Leonarda : de l'arrestationà la polémique nationaleLe porte-parole du syndicat lycéen FIDL estime qu'ilest "inadmissibleque sous un gouvernement de gauche on doive montrer ses papiers pour entrer au lycée.Tout le monde a le droit à une éducation ".Le cas de l'Arménien KhatchikDepuis une semaine, les élèves du lycéeCamille-Jenatzy dans le 18e arrondissement de Paris bloquent l'accès àl'établissement. Ils dénoncent l'expulsion d'un de leur camarade, Khatchik, unArménien sans papier de 19 ans. "Il est venu pour apprendre quelquechose, pour faire un métier, pour sortir de la misère de son pays ",explique un lycéen qui se mobilise. Dans un communiqué, l'UNL demande "que chaque élève sans-papier, qu'il soit majeur ou mineur, soit protégé par un texte de loi qui lui permette de mener jusqu'au bout sa scolarité ".►►► A ECOUTER | Léonarda dit vouloir devenir en France "pour avoir un avenir"La police l'a arrêté le 19 septembredernier lors d'un contrôle d'identité. Il a passé trois semaines au centre derétention de Vincennes, avant d'être renvoyé en Arménie le 12 octobre. Mercredi, le député-maire PS du 18earrondissement et ancien ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, a demandé àManuel Valls de réétudier le dossier pour que le jeune homme puisse finir sascolarité.