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Plusieurs lycées bloqués contre les expulsions d'étrangers

Au lendemain du renvoi de la collégienne Leonarda au Kosovo, les lycéens se mobilisent ce jeudi pour protester contre les expulsions d'élèves étrangers. Une vingtaine d'établissements étaient bloqués dans la matinée à Paris. Le mouvement s'est ensuite étendu notamment à Grenoble et en Lozère, où des manifestations ont eu lieu. Les élèves demandent le retour de Leonarda et de Khatchik, un jeune homme expulsé samedi vers l'Arménie.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Isabelle Labeyrie Radio France)

Le rectorat de Paris annonce
ce jeudi que des lycées de la capitale sont bloqués ce jeudi matin, et l'entrée
de quelques uns est "filtrée" par les élèves. L'Union nationale lycéenne (UNL) parle d'une vingtaine d'établissements perturbés à Paris et une dizaine en banlieue. En Lozère, à Mende, il y a également eu une manifestation qui a rassemblé une centaine de personnes. A Avignon, des élèves prévoyaient de distribuer des tracts devant les lycées. A Grenoble, environ 300 personnes ont manifesté. "Manuel Valls dit que cette expulsion s'est faite dans le respect du droit, alors que selon le Code de l'éducation spécifie que tous les enfants ont le droit à l'éducation ".

Les élèves protestent contre l'expulsion
d'élèves étrangers. Une mobilisation qui intervient après le renvoi médiatique
de la Kosovare Léonarda
mercredi. 

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à la polémique nationale

Le porte-parole du syndicat lycéen FIDL estime qu'il
est "inadmissible
que sous un gouvernement de gauche on doive montrer ses papiers pour entrer au lycée.
Tout le monde a le droit à une éducation
".

Le cas de l'Arménien Khatchik

Depuis une semaine, les élèves du lycée
Camille-Jenatzy dans le 18e arrondissement de Paris bloquent l'accès à
l'établissement. Ils dénoncent l'expulsion d'un de leur camarade, Khatchik, un
Arménien sans papier de 19 ans. "Il est venu pour apprendre quelque
chose, pour faire un métier, pour sortir de la misère de son pays
",
explique un lycéen qui se mobilise. Dans un communiqué, l'UNL demande "que chaque élève sans-papier, qu'il soit majeur ou mineur, soit protégé par un texte de loi qui lui permette de mener jusqu'au bout sa scolarité ".

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La police l'a arrêté le 19 septembre
dernier lors d'un contrôle d'identité. Il a passé trois semaines au centre de
rétention de Vincennes, avant d'être renvoyé en Arménie le 12 octobre. Mercredi, le député-maire PS du 18e
arrondissement et ancien ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, a demandé à
Manuel Valls de réétudier le dossier pour que le jeune homme puisse finir sa
scolarité. 

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