Cet article date de plus de treize ans.

"Plusieurs centaines de millions d'euros" de dégâts

C'est l'estimation avancée par les assureurs, après un premier bilan... très provisoire. L'état de catastrophe naturelle sera pris dès aujourd'hui, selon le Premier ministre, qui a tenu une réunion de crise hier après-midi. Voilà qui permettra d'accélérer les procédures d'indemnisations.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Radio France © France Info)

Après la tempête, chacun fait ses comptes. Les dégâts, on le sait, ont parfois été considérables ; le coût du coup de vent risque bien de l'être également. Après la tempête, ce sont les assureurs qui se retrouvent en première ligne.
_ Ils ont d'ailleurs déjà fait un premier bilan - encore bien imprécis. Selon la Fédération française des sociétés d'assurance, les dégâts coûteront dans le sud-ouest “plusieurs centaines de millions d'euros” . Une estimation plus précise devrait être rendue d'ici la fin de la semaine. La tempête de 1999 avait, elle, coûté près de 7 milliards, rappelle la FFSA, mais 30 départements avaient été touchés...

Les assureurs semblent faire preuve aujourd'hui de bonne volonté : ils promettent de répondre très rapidement aux sinistrés. En clair, les procédures seront raccourcies. “La mobilisation est générale pour les assurances françaises”, affirme le président de la FFSA, Bernard Spitz.
_ Dans ce secteur aussi, on a su manifestement tirer les leçons de la tempête de 1999. Les compagnies ont rapidement mis en place des plateformes téléphoniques, et ont déployé de nombreux agents sur le terrain. Pour rassurer et conseiller.

La FFSA rappelle d'ailleurs, à toutes fins utiles, que la garantie tempête, incluse dans tout contrat d'assurance, s'applique directement sans nécessiter de déclaration de catastrophe naturelle - à condition évidemment de déclarer son sinistre dans un délai de cinq jours.

Certains vont même plus loin : dans un bel élan altruiste, Groupama et sa filiale Gan Assurances, ainsi que la MAAF ou la MACIF, ont annoncé qu'ils n'appliqueraient pas la franchise pourtant prévue dans les contrats.

Cette déclaration de catastrophe naturelle sera de toute façon prise - sous forme d'un arrêté ministériel - très rapidement. La ministre de l'Intérieur parlait hier matin d'un délai de deux semaines ; le Premier ministre a voulu accélérer le cours des choses : l'arrêté sera pris dès ce matin.

François Fillon l'a annoncé, à l'issue d'une réunion de crise à Matignon, en présence de nombreux ministres, Xavier Darcos (Education), Eric Woerth (Budget), Christine Lagarde (Economie), les secrétaires d'Etat Chantal Jouanno (Ecologie), Hubert Falco (Aménagement du territoire), Valérie Létard (Solidarité), et du président de la SNCF, Guillaume Pépy.

L'occasion d'annoncer enfin qu'EDF et RTE (Réseau de transport d'électricité) s'étaient engagés à un rétablissement quasi-complet du courant d'ici la fin de la semaine.

Guillaume Gaven, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.