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Vidéo "Être précaire, c'est beaucoup de choses" : des jeunes en situation de précarité parlent de leur quotidien

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En France, 3 millions de mineurs vivent sous le seuil de pauvreté. Pendant près d'un an, Andréa Rawlins-Gaston a suivi Sofia et Jassim, deux jeunes dans cette situation. Grandir pauvre, voilà ce que ça change.
VIDEO. "Être précaire, c'est beaucoup de choses" : des jeunes en situation de précarité parlent de leur quotidien En France, 3 millions de mineurs vivent sous le seuil de pauvreté. Pendant près d'un an, Andréa Rawlins-Gaston a suivi Sofia et Jassim, deux jeunes dans cette situation. Grandir pauvre, voilà ce que ça change. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

En France, 3 millions de mineurs vivent sous le seuil de pauvreté. Pendant près d'un an, Andréa Rawlins-Gaston a suivi Sofia et Jassim, deux jeunes dans cette situation. Grandir pauvre, voilà ce que ça change.

Jassim a 19 ans et Sofia, 15 ans. Pendant près d'un an, ils ont été suivis par Andréa Rawlins-Gaston pour le documentaire "Gosses de France". Ces deux jeunes en situation de précarité, font partie des 3 millions de mineurs dont la famille vit sous le seuil de pauvreté. Brut les a rencontrés.

Pour Sofia, la pauvreté c'est "quand tu n'arrives pas vraiment à atteindre la fin du mois" ou encore quand "tu ne peux pas te nourrir comme tu en as envie, t'habiller comme t'as envie, aller là où t'as envie, faire tes activités que tu veux, aller en vacances. Pour moi, c'est ça". Jassim, quant à lui, voit aussi la précarité d'un point de vue social : "C'est ne pas avoir beaucoup d'amis (…) Moi j'ai toujours dit : l'argent, c'est le pouvoir et quand on a de l'argent, on a des copains."

J'avais honte mais j'en parlais pas.

Sofia

à Brut.

Pendant plus d'un an, Sofia a vécu dans un hôtel avec sa mère et son frère. "J'osais pas ramener des amis à moi donc oui, j'avais honte", confie-t-elle. Sofia admet également avoir voulu préserver son image ainsi que celle de sa mère. La mère de Sofia, quant à elle, culpabilise de ne pas pouvoir offrir à sa fille ce qu'elle souhaite. "Mais moi, je lui en veux pas. C'est pas de sa faute", réagit Sofia.

Chez Jassim, la question financière est "tabou". "Ça a influencé mes relations sociales, mais je pense que ça m'a forgé avec le temps", estime l’adolescent.

De son côté, Sofia a un objectif : devenir avocate et pouvoir aider sa famille. "Et je pense que j'y arriverai. Faut se donner les moyens, quand on veut, on peut et… Chaque jour est une victoire !", lance-t-elle.

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