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Perpignan : un sondage pour évaluer les policiers

Les antennes de la police nationale de Perpignan (Languedoc-Roussillon) distribuent depuis lundi des questionnaires de satisfaction et incitent les citoyens à noter le travail des policiers. Une initiative qui déplaît du côté des syndicats.
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

C'est un questionnaire anonyme, simple, avec sept questions dont deux à choix multiples qui ont pour but d'évaluer le travail des services de police de Perpignan.

Lancée lundi par la Police nationale et la Direction centrale de la sécurité publique, l'initiative vise à mieux connaître les attentes de la population, pour ensuite améliorer le service proposé. Les résultats de l'enquête seront traités en internet et ne feront pas l'objet d'une publication publique.  

"La population est exigente, elle a forcément des attentes qui sont au-delà de ce que nous pouvons peut-être offrir dans certains domaines , explique au micro de France Bleu Roussillon Jean-François Scofoni, directeur de la sécurité publique. Toute l'idée, c'est d'en mesurer la réalité et de nous adapter pour progresser. "

 

"Ras-le-bol "

L'idée n'est pas nouvelle : de tels questionnaires ont déjà été mis en place à Alençon (Orne) en mai dernier ou à Charleville-Mézières (Ardennes) cet été. Le problème, c'est qu'initiative ne plait pas du tout à certains fonctionnaires de police, qui considèrent que ce QCM ne sera qu'une occasion de plus de jeter la suspsicion sur leur métier.

Pour Patrick Rovira, secrétaire départemental d'Alliance Police, "il faut que la population comprenne le policier. C'est déjà un métier difficile et pénible, on n'a pas besoin en plus que l'administration ou le gouvernement nous ponde ce genre de sondage (...) Il y a un ras-le-bol en train de naître au sein des policiers. "

Plutôt que ce type d'initiative, le syndicaliste réclame davantage de moyens pour tenter de rétablir la confiance de la population envers ses agents de police.

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