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Pas de "Journée de la jupe" dans les multiplexes

Après son succès sur Arte, le film "La journée de la jupe" avec Isabelle Adjani est au cœur d'une querelle entre le réalisateur et les gros distributeurs, qui refusent de le diffuser en salles à cause de son passage à la télévision. Le film n'est pour l'instant à l'affiche que dans une cinquantaine de salles. Trop peu pour son réalisateur et son distributeur.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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Isabelle Adjani victime de la querelle entre petit et grand écran ? Il semblerait que oui. Son dernier film, "La journée de la jupe", qui raconte comment une enseignante pète littéralement les plombs en prenant ses élèves en otage, n’est diffusé que dans 53 salles dans toute la France.

Un coup dur pour la production qui aurait aimé connaître le même succès que lors de la diffusion du film en avant première sur Arte la semaine avant sa sortie en salles. "La journée de la jupe" avait alors permis à Arte d’enregistrer le meilleur score de son histoire : plus de deux millions de téléspectateurs.

Mais aujourd’hui ni Gaumont, ni Pathé, ni UCG n’acceptent de diffuser le film. La raison ? Le circuit traditionnel de diffusion n’a pas été respecté. Il est vrai qu’un film sort habituellement en salles puis ensuite sur le petit écran. Le réalisateur et le producteur de "La journée de la jupe" sont accusés d’avoir court-circuité les grands diffuseurs.

Il n’y aura donc pas de session de rattrapage pour ceux qui avaient manqué le film sur Arte, dans plusieurs villes. A Lyon ou Marseille, Adjani et sa jupe ne sont visibles que dans une seule salle obscure.

Pour Rezo Films qui le distribue, le plus grand regret est de ne pas pouvoir élargir le public de ce film qui a pourtant été acheté par une vingtaine de pays et sélectionné au Festival du film de Berlin. Pour l’heure, "La journée de la jupe" a été vu par 38.000 personnes au cinéma. La route est encore longue pour le distributeur qui espère atteindre tout de même les 150.000 entrées.

Mikaël Ponge