Ostréiculteurs : des "aides" encore vagues
Après avoir promis au printemps de débloquer plusieurs centaines de millions d'euros pour les pêcheurs, accablés par la flambée des prix du gazole, le ministre de la Pêche Michel Barnier s'est rendu aujourd'hui à Marennes au chevet de leurs "cousins" ostréiculteurs.
Ceux-ci doivent faire face à une surmortalité étrange et inquiétante des jeunes huîtres cette année dans l'ouest du pays, avec une perte comprise entre 40% et 100% selon les sites.
_ Le ministre a cette fois indiqué qu'il mobiliserait "le fonds d'allègement des charges,
le fonds de calamité agricole et qu'il y aurait des reports d'échéances fiscales" pour les entreprises les plus en difficulté.
Mais les professionnels sont quelque peu restés sur leur faim pour deux raisons majeures. Michel Barnier ne leur a en effet donné ni montant, ni calendrier pour ce coup de pouce. Les pouvoirs publics attendent un diagnostic plus précis de la situation. Mais certains commencent déjà à élever la voix, selon l'importance de leurs pertes.
Le ministre a évoqué "une crise d'une ampleur inconnue depuis les années
70", quand un agent pathogène a décimé l'huître plate portugaise, remplacée
depuis par l'huître creuse, d'origine japonaise, pour représenter 99% de la
production française.
Par ailleurs, sans aucun rapport, la préfecture de Gironde a annoncé aujourd'hui l'interdiction du ramassage, de la commercialisation et de la
consommation des huîtres et coquillages prélevés sur le banc
d'Arguin après le 20 juillet. Ceux-ci seraient "défavorables".
Matteu Maestracci avec agences
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