Obligée de passer au feu rouge, elle se bat pour faire annuler un PV
Dalila Aïssaoui n'aurait
jamais, en temps normal, grillé ce feu tricolore, à Perpignan, qu'elle connaît bien.
Le feu est doté d'un radar : si elle passe au rouge, c'est le PV assuré. Mais,
assure-t-elle, elle n'a pas eu le choix : des travaux avaient lieu sur la
chaussée, et le chef de chantier l'a obligée à passer. "Il m'a dit que je
ne serais pas flashée, qu'il n'y aurait pas de PV, qu'ils étaient au courant ",
raconte Dalila Aïssaoui.
Elle reçoit bien un PV et
un retrait de points, mais n'y prête pas vraiment attention. Plusieurs semaines
plus tard, son entreprise la menace de prélever le PV sur son salaire. Elle
retrouve alors l'entreprise qui faisait les travaux ce jour-là, ainsi que le
chef de chantier, celui qui l'avait invitée à passer au feu rouge. "La
personne qui m'a forcée à passer le feu est prête à témoigner , assure Dalila
Aïssaoui. Il trouve ça injuste aussi ".
Problème : pour
l'administration, la contestation arrive trop tard. Même si Dalila a payé
l'intégralité des PV qu'elle devait, soit une somme – majorations comprises –
dépassant les 2.000 euros, impossible de faire annuler le retrait de points.
Or, ce retrait lui a coûté son permis, donc son emploi dans une entreprise de
nettoyage. Aujourd'hui, Dalila Aïssaoui doit réviser son code et repasser
l'examen. Selon plusieurs avocats spécialistes dans ce genre d'affaire, le
recours reste impossible.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.