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Recapitalisations d'EDF : Greenpeace porte plainte contre l'État français auprès de la Commission européenne

L'association écologiste Greenpeace dénonce une aide illégale dans le cadre du projet de relance du nucléaire britannique.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Un militant Greenpeace durant une action au siège d'EDF, le 14 février 2017. (ERIC PIERMONT / AFP)

L'association écologiste Greenpeace annonce mercredi 17 mai qu'elle va porter plainte auprès de la Commission européenne contre l'État français afin de "dénoncer le caractère illégal de l'aide octroyée" à EDF en mars dernier, une aide destinée, selon Greenpeace, à sauver le projet d'Hinkley Point au Royaume-Uni.

Un "cadeau" de 6,8 milliards d'euros

Dans un communiqué transmis à franceinfo, Greenpeace rappelle que l'État a "injecté 3 milliards d'euros dans les caisses d'EDF" lors de l'augmentation de capital décidée en mars 2017. De plus, l'association note que l'État "a choisi l'option de paiement de ses dividendes en actions", ce qui représente "3,8 milliards d'euros accordés à EDF". Ce "cadeau" de 6,8 milliards d'euros au total a été fait "sans aucune garantie d'assainissement des finances" d'EDF, endettée à hauteur de 75 milliards d'euros, dénonce Greenpeace.

EDF accusé de privilégier le nucléaire "à tout prix"

"Cette augmentation de capital a surtout été orchestrée pour faciliter le financement d'Hinkley Point au Royaume-Uni", accuse Greenpeace. Ce projet de construction d'une centrale nucléaire de nouvelle génération doit coûter à l'entreprise 16 milliards d'euros "alors qu'elle n'a déjà pas les moyens d'investir dans le maintien de la sûreté du parc nucléaire français, ni dans les énergies renouvelables", selon l'association. La centrale nucléaire de Hinkley Point doit compter deux réacteurs nucléaires de technologie EPR, comme à Flamanville (Cotentin).

"Notre message est clair : l'État ne peut plus cautionner les choix absurdes d'EDF", selon Florence de Bonnafos, chargée de campagne énergie et finances pour Greenpeace France. Elle accuse les dirigeants du groupe de vouloir "sauver le nucléaire à tout prix".

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