Nucléaire : le gouvernement table sur la mise en service de nouveaux réacteurs à partir de 2035
Emmanuel Macron avait annoncé, début novembre, que la France s'apprêtait à lancer la construction de réacteurs. Selon la secrétaire d'Etat Bérangère Abba, il s'agirait "d'EPR2, un modèle amélioré par rapport au retour d'expérience de construction des EPR précédents".
Deux mois après les annonces présidentielles, le flou se dissipe peu à peu. Les nouveaux réacteurs nucléaires que la France envisage de construire pourraient faire l'objet d'un dépôt de dossiers en 2023, pour une mise en service "en 2035-2037", a indiqué jeudi 6 janvier au Sénat Bérangère Abba, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique.
Il s'agirait "à court terme, d'EPR2, un modèle amélioré par rapport au retour d'expérience de construction des EPR précédents", a-t-elle dit à l'occasion d'un débat avec des sénateurs sur la sûreté de l'atome.
"Sans être devins, nous imaginons un calendrier de dépôt des dossiers autour de 2023 pour une mise en service en 2035-2037. Au préalable, EDF a soumis des options de sûreté de l'EPR2 à l'ASN [Autorité de sûreté nucléaire], qui en a validé les principes. Nous avons donc un cadre et un retour d'expérience sur les premiers EPR", a-t-elle ajouté.
EDF propose de construire six EPR2
Emmanuel Macron avait annoncé début novembre que la France s'apprêtait à lancer la construction de réacteurs, une vingtaine d'années après la mise en service des derniers réacteurs français, mais il n'a depuis donné aucun détail sur ce projet.
Le PDG d'EDF estimait mardi qu'il était "urgent" de lancer "des actions concrètes". "Le plus urgent est de lancer la dynamique autour de la construction notamment des réacteurs de Penly", le site de Seine-Maritime où devrait être construite la première paire de nouveaux EPR, avait notamment dit Jean-Bernard Lévy. EDF a remis à l'État une proposition pour construire six EPR2 pour une cinquantaine de milliards d'euros.
La France ne construit actuellement sur son sol qu'un réacteur EPR de nouvelle génération, celui de Flamanville (Manche), qui a rencontré des déboires multiples, source de retards et rallonges budgétaires. Il devrait être mis en service dans quelques mois, à la fin de l'année 2022.
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