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Nucléaire : "Je n'ai aucune raison de faire un mea-culpa" sur la politique menée, estime François Hollande

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Article rédigé par franceinfo
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L'ancien président assume, mardi sur franceinfo, et "revendique encore" son "objectif politique" de réduction à 50 % de la part de l'énergie nucléaire dans le mix énergétique français, supprimé lundi par l'Assemblée nationale.

"Je n'ai aucune raison de faire un mea-culpa" sur la politique nucléaire menée entre 2012 et 2017, a estimé mardi 14 mars sur franceinfo, l'ancien président de la République, François Hollande, alors que l'Assemblée nationale a supprimé lundi 13 mars l'objectif de réduction à 50 % de la part de l'énergie nucléaire dans le mix énergétique français d'ici à 2035, introduit dans la loi de 2015.

>> Relance de la filière nucléaire : que prévoit le projet de loi arrivé lundi à l’Assemblée ?

L'ancien président assume et "revendique encore" son "objectif politique". Cette réduction de la part du nucléaire, a été le fruit de l'accord politique passé quelques mois avant l'élection présidentielle de 2012 entre le Parti socialiste de Martine Aubry et Europe Écologie-Les Verts de Cécile Duflot. "Au-delà de l'accord avec les Verts, j'ai considéré qu'il fallait avoir un objectif politique", justifie François Hollande. La France "ne pouvait pas, ne devait pas, sortir du nucléaire", mais il fallait "avoir un mix électrique", martèle-t-il. Il rappelle qu'il n'a "fermé aucune centrale pendant la période de [son] mandat", et qu'il fallait "faire monter les énergies renouvelables".

François Hollande auditionné, comme Nicolas Sarkozy

Selon lui, la décision concernant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim était liée "à la condition que s'ouvre Flamanville". "La production nucléaire était stable", explique-t-il. Par conséquent, pour l'ancien Président, "il n'était pas question de fermer des centrales", sans demande de l'Autorité de sûreté nucléaire. "C'est ce qui est d'ailleurs en train, hélas, de se produire puisqu'il y a, aujourd'hui, un certain nombre de faits qui ont été révélés sur des centrales -pas forcément les plus vieilles- de corrosion, de fissures et que l'Autorité de sûreté nucléaire est amenée à demander à EDF de faire des travaux", constate François Hollande.

>> Ce que l'on sait des fissures découvertes récemment dans plusieurs réacteurs français

Comme l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, François Hollande sera auditionné jeudi 16 mars, par la commission d'enquête à l’Assemblée sur la perte de souveraineté énergétique de la France.

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