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Gravelines : le niveau de sûreté de la centrale nucléaire à nouveau épinglé par l'ASN

Des manquements en matière de radioprotection et de sûreté nucléaire sont pointés du doigt pour la deuxième année consécutive. "Ce n'est pas parce que les résultats sont sous la moyenne que la centrale n'est pas sûre", note cependant le gendarme du nucléaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La centrale nucléaire de Gravelines (Nord), l e16 septembre 2020. (MAXPPP)

L'Autorité de sûreté nucléaire a de nouveau épinglé la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) pour ses performances en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection en 2021, jeudi 23 juin.

C'est la deuxième année consécutive que le gendarme français du nucléaire cible cette centrale, la plus puissante d'Europe occidentale. L'ASN a déclaré que ses performances "sont en retrait en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection par rapport à l'appréciation générale que l'ASN porte sur les centrales nucléaires d'EDF", dans un communiqué.

L'autorité pointe du doigt des "pratiques ou comportements inadaptés". Elle cite l'exemple d'un agent qui a déclaré par anticipation qu'il avait visité un local, et qui ne s'y est finalement pas rendu. Le début de fuite qui avait lieu dans ce local n'a donc pu être constaté que le lendemain, entraînant la mise à l'arrêt d'un des six réacteurs.

"Le niveau d'exigence que demande l'ASN est élevé"

En 2021, l'ASN a recensé 11 événements significatifs, dont un en matière de radioprotection. Elle constate également que l'année a été marquée par "des prolongations importantes des durées d'arrêt pour maintenance et renouvellement en combustible des réacteurs".

Une inspection renforcée menée en 2022 a cependant montré que "des voyants passaient au vert", notamment en matière de protection de l'environnement. "Le niveau d'exigence que demande l'ASN est élevé : ce n'est pas parce que les résultats sont sous la moyenne que la centrale n'est pas sure", a sougliné Rémy Zmyslony, chef de la division de Lille de l'ASN. L'autorité doit décider de poursuivre ou non l'exploitation du réacteur 1 de la centrale au-delà de quarante ans après une enquête publique, qui doit se tenir fin 2022-début 2023.

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