Fessenheim : la fermeture se prépare
Le secrétaire d'État en charge de la transition écologique Sébastien Lecornu est attendu dès aujourd'hui, jeudi 18 janvier, sur le site de la centrale nucléaire de Fessenheim, afin de préparer sa fermeture.
Les repreneurs ne courent pas les rues à Fessenheim (Haut-Rhin). Des restaurants, une boucherie et un tabac ont fermé leurs portes et personne ne semble vouloir prendre des risques. Le village pourrait perdre 400 habitants sur 2 450 d'ici 2020, mais c'est hypothétique et le calendrier reste flou. Ces dernières années, Fessenheim a été ballottée entre espoir et désespoir, et semble désormais figée : pas de perspective, c'est l'attentisme. "On va de rebondissement en rebondissement, d'annonce en annonce, mais finalement, avec rien de concret", témoigne Dominique Schelcher, directeur du magasin, qui estime qu'"une certaine résignation s'est installée, on ne sait pas vers quoi on va" et que sa responsabilité de chef d'entreprise est d'être "prudent". "Pour l'instant, j'ai gelé tous mes gros investissements", affirme-t-il.
La fin de la production est prévue dès le démarrage de l'EPR de Flammanville
A quelle date la centrale fermera-t-elle ? Combien de salariés devront partir ? Que deviendra le site ? Pour l'instant, aucune réponse n'est claire. Pourtant l'annonce de la fermeture ne date pas d'hier. Six ans n’ont passé depuis l'annonce de François Hollande, en septembre 2012, et toujours rien de concret. Les salariés de la centrale ont été dans le rejet de la décision, puis dans l'espoir d'une alternance politique. Désormais, la fin de la production est inéluctable, prévue dès le démarrage de l'EPR de Flammanville (Manche). Au sein de la centrale de Fessenheim, la fermeture se prépare.
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