EPR de Flamanville : l'Autorité de sûreté nucléaire valide la cuve du réacteur, mais estime que son couvercle devra être changé d'ici à 2024
Le réacteur nucléaire de troisième génération doit entrer en service à la fin 2018, avec six ans de retard, et un coût qui a triplé, atteignant 10,5 milliards d’euros.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) valide la cuve de l'EPR de Flamanville (Manche), mais estime que l'utilisation du couvercle de cette cuve devra être "limitée dans le temps", dans un rapport publié mercredi 28 juin. L'ASN demande à EDF de le changer d'ici à 2024. Selon un groupe d'experts consulté par l'ASN, le couvercle et le fond de la cuve de l'EPR présentent des concentrations trop élevées de carbone. Le réacteur nucléaire de troisième génération doit entrer en service à la fin 2018, avec six ans de retard, et un coût qui a triplé, atteignant 10,5 milliards d’euros.
"Les caractéristiques mécaniques du fond et du couvercle de la cuve sont suffisantes au regard des sollicitations auxquelles ces pièces sont soumises, y compris en cas d'accident", note l'ASN. L'autorité considère toutefois qu'EDF doit mettre en œuvre "des contrôles supplémentaires afin de s'assurer de l'absence d'apparition ultérieure de défauts".
Une concentration excessive en carbone avait été détectée à la fin 2014 sur l'acier du fond et du couvercle de la cuve, affaiblissant potentiellement leur résistance, alors que la cuve est un équipement capital dans le confinement de la radioactivité d'un réacteur.
Cette position préliminaire de l'ASN sera soumise à plusieurs consultations et le gendarme du nucléaire rendra son avis définitif "en octobre 2017", précise-t-il. EDF et Areva ont déjà pris les devants, en passant une commande en ce sens à un groupe japonais, dans l'optique de fabriquer un nouveau couvercle, ont indiqué à l'AFP des sources concordantes.
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