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EPR de Flamanville : de nouvelles réparations de soudures sont nécessaires, selon les experts de l'ASN

EDF doit réparer huit soudures présentant des écarts de qualité et difficilement accessibles, selon le groupe d'experts de l'Autorité de sûreté nucléaire. Ce qui pourrait entraîner de nouveaux retards.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'EPR de Flamanville dans la Manche, le 30 mars 2016.  (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Un groupe d'experts de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a conclu qu'EDF ne pouvait pas laisser en l'état, comme il le souhaite, huit soudures de l'EPR de Flamanville (Manche) et devra engager des travaux, a indiqué le gendarme du nucléaire, jeudi 11 avril. Une péripétie de plus pour ce chantier. EDF table pour l'instant sur un chargement du combustible fin 2019 et une mise en service en 2020, alors que son entrée en fonction était initialement prévue pour 2012. 

>>Fissures, soudures ratées... Comment le chantier de l'EPR de Flamanville s'est transformé en un fiasco à près de 11 milliards d'euros

L'électricien devra "réparer ces huit soudures" présentant des écarts de qualité et difficilement accessibles, ou bien apporter des "modifications au réacteur", a estimé le groupe permanent d'experts de l'ASN, selon une note d'information. L'ASN doit prochainement rendre public son avis sur cette base.

Rapport attendu "avant l'été"

Sur la base de cet avis consultatif, le gendarme du nucléaire doit se prononcer dans ce dossier sensible "avant l'été", alors qu'il devait initialement se prononcer début mai. Si EDF doit effectivement reprendre ces soudures, la chantier de l'EPR connaîtra vraisemblablement de nouveaux retards.

"Si, à l'issue de l'instruction, l'ASN estimait que les justifications qui ont été fournies par EDF (...) n'étaient pas suffisantes et qu'il fallait reprendre ces huit soudures, le délai aujourd'hui envisagé par EDF pour la mise en service de l'EPR ne pourrait pas être respecté", avait mis en garde fin janvier Bernard Doroszczuk, président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le coût de l'EPR demeure pour l'heure à 10,9 milliards, une enveloppe qui a déjà triplé.

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