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Energies : le Parlement adopte définitivement la loi de relance de la filière nucléaire

Les députés ont voté le texte par 399 voix contre 100, avec une coalition de voix du camp présidentiel, de LR, du RN et de communistes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), le 26 juin 2022. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Pour faciliter la construction de nouveaux réacteurs, le Parlement a définitivement adopté, mardi 16 mai, le projet de loi de relance du nucléaire, par un ultime vote de l'Assemblée nationale, où la cause de l'atome gagne du terrain.

Une semaine après un large soutien du Sénat, les députés ont voté le texte par 399 voix contre 100, avec une coalition de voix du camp présidentiel, de LR, du RN et de communistes. Seuls les groupes écologiste et LFI ont voté contre. Le PS, qui s'était opposé au texte en première lecture, s'est cette fois abstenu, après avoir décrit le nucléaire comme une "énergie de transition" vers les renouvelables.

Six nouveaux réacteurs EPR

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, vante un "texte majeur" pour "produire une énergie indépendante, compétitive et décarbonée", et appelle de ses vœux un "consensus politique" en matière énergétique. Dans la matinée, elle avait réuni à Paris une quinzaine de représentants de pays européens pronucléaires, afin de peser dans la stratégie énergétique de l'Union européenne.

Technique, le projet de loi français simplifie les démarches afin de concrétiser l'ambition d'Emmanuel Macron de bâtir six nouveaux réacteurs EPR à l'horizon 2035 et de lancer des études pour huit autres.

Il concerne les nouvelles installations situées dans des sites nucléaires existants ou à proximité, comme à Penly (Seine-Maritime) ou Gravelines (Nord). Dans le sillage du Sénat, les parlementaires ont levé un verrou introduit en 2015 sous François Hollande, et déjà modifié sous Emmanuel Macron. Le texte supprime ainsi l'objectif d'une réduction à 50% de la part de l'énergie nucléaire dans le mix électrique français d'ici à 2035 (initialement 2025), tout comme le plafond de 63,2 gigawatts de capacité totale de production nucléaire autorisée.

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