Autorisation de mise en service de l'EPR de Flamanville : Marie Toussaint se dit "inquiète du fiasco industriel" après les "douze ans de retard"

L'eurodéputée estime qu'il faut "absolument agir et mener une bataille sans trêve contre les énergies fossiles."
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marie Toussaint, eurodéputée et tête de liste des Écologistes aux élections européennes, samedi 6 janvier 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Je suis inquiète de ce fiasco industriel", confie, jeudi 9 mai sur France Inter, Marie Toussaint, tête de liste des Écologistes aux élections européennes, alors que l'Autorité de sûreté nucléaire a donné mardi son feu vert à la mise en service de l'EPR de Flamanville (Manche), qui était initialement prévue en 2012. L'eurodéputée déplore ces "douze ans de retard".

Ces importants retards sur le calendrier ont été engendrés par de nombreux problèmes rencontrés sur le chantier, notamment des anomalies dans l'acier du couvercle de la cuve. "On devrait remplacer ce couvercle défectueux, mais l'urgence pour le président de la République c'est d'envoyer un signal sur cette relance du nucléaire, plutôt que de garantir son bon fonctionnement", fustige-t-elle.

"Il n'y a qu'une solution, ce sont les énergies renouvelables"

Marie Toussaint estime par ailleurs qu'il faut "absolument agir et mener une bataille sans trêve contre les énergies fossiles" compte tenu du "dérèglement climatique" qu'elle qualifie de "terrible". "On voit tous les jours les inondations, les feux de forêt, la montée du trait de côtes qui vient engloutir des maisons", se désole-t-elle.

La tête de liste des Écologistes rappelle que, selon les scientifiques, "si l'on veut tenir les objectifs de l'accord de Paris, il faudrait atteindre la neutralité carbone en 2040". Marie Toussaint considère que "pour atteindre la neutralité carbone dans des délais aussi courts, il n'y a qu'une solution, ce sont les énergies renouvelables" dans lesquelles il faut "investir massivement". Elle regrette que ces énergies renouvelables soient "le parent pauvre de la politique française". "La France est le seul pays de l'Union européenne qui ne tient pas ses objectifs fixés ; Emmanuel Macron ne cesse de reporter toutes les législations sur la transition énergétique", dénonce-t-elle.

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