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Nouvelle journée d'action du personnel pénitentiaire

Fleury-Mérogis, Fresnes, Aurillac, Sarreguemines, Agen, Poitiers... Plusieurs dizaines de prisons françaises sont bloquées aujourd'hui par un nouveau mouvement des surveillants pénitentiaires. Tout comme le 15 novembre dernier, ils veulent alerter le ministère de la Justice sur leurs conditions de travail, qu'ils jugent de plus en plus difficiles.
Article rédigé par franceinfo
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Ils ont installé devant l'entrée des prisons des barrages de pneus enflammés, des palettes de bois ou encore des bottes de paille. Les agents pénitentiaires bloquent toute la journée l'entrée de plusieurs dizaines d'établissements français. Les forces de l'ordre sont intervenues en différents endroits, à l'aide de
gaz lacrymogènes mais sans violence signalée, pour permettre les "extractions" de prisonniers devant être conduits vers les palais de justice.

Au coeur du mouvement : les conditions de travail. "Un travailleur social pour 120 détenus, c'est pas possible, un surveillant
pour 50 à 200 détenus, c'est pas possible. On n'arrive pas à assurer la
sécurité" explique Alexis Grandhaie, responsable CGT, qui manifestait aujourd'hui à Rennes. "Les prisons restent très vétustes et délabrées. Nous demandons un moratoire
sur les décisions prises concernant la fermeture d'une cinquantaine de prisons
et l'ouverture de vingt gros établissements" déclare pour sa part Céline Verzeletti, secrétaire générale de la CGT-pénitentiaire.

Les agents mobilisés s'inquiètent également de l'évolution de leur métier :
à partir de l'année prochaine, des missions jusqu'alors assurées par les
forces de l'ordre (transfèrement de prisonniers, sécurité des audiences...) vont être progressivement confiées aux agents des services pénitentiaires. "On nous apporte de nouvelles missions, et on n'a pas les effectifs" dénonce Luc
Rody, délégué régional CGT pénitentiaire. Sur la
direction régionale de Lille, il nous manque plus de 100 agents. On nous annonce
qu'il n'y aura que 25% de ces personnels qui seront remplacés".

Une première journée de mobilisation avait été organisée le 15 novembre à
l'appel d'une "entente syndicale" CGT-FO-CFDT-Snepap/FSU. L'intersyndicale a demandé au personnel pénitentiaire de "maintenir la pression" pour se faire entendre du
nouveau ministre de la Justice, Michel Mercier.

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