Nouvelle grève dans les transports : RATP mercredi, SNCF jeudi
Au terme de 48 heures de discussions animées et à rebondissements multiples entre fédérations cheminotes, CGT et CFE-CGC (1er et dernier syndicats de la SNCF en nombre de voix) ont décidé de faire front commun en déposant un préavis de grève de 24 heures jeudi. Une union insolite, faute d’accord avec les autres syndicats.
Cet appel à la grève, qui entre en vigueur à la prise de service de mercredi 20 heures, est censé peser sur la fin des négociations concernant la réforme des régimes spéciaux de retraite. Après la grève unitaire du 18 octobre et une deuxième de dix jours en novembre, le trafic ferroviaire devrait donc être de nouveau perturbé de mercredi soir à vendredi matin.
Des avancées ont été enregistrées depuis l’ouverture des négociations le 21 novembre. Mais "le compte n’y est pas" et "des désaccords profonds subsistent sur le cadrage de la réforme", analyse la CGT.
Un appel à la grève condamné par la présidente de la SNCF et par le ministre du Travail.
Tous pour la grève, mais pas de la même manière
C’est sur la date et la forme d’un mouvement que l’ensemble des syndicats, pourtant presque tous favorables à une grève, ne sont pas parvenus à s’entendre (seule la Fgaac -agents de conduite- s’y oppose).
Sud-Rail est favorable à une nouvelle grève reconductible. Exclu de l’intersyndicale, Sud va consulter ses instances en début de semaine pour décide d’une éventuelle action.
FO penche également pour un mouvement reconductible. Réunion mercredi pour prendre position.
L’Unsa "ne marche pas dans une unité à deux".
De son côté, poussée par la base, la CFDC-cheminots (5è syndicat à la SNCF) appelle à une grève reconductible à compter du lundi 17 décembre 20 heures, veille de la réunion de conclusion des négociations.
Enfin la CFDT, qui a déjà déposé un préavis de grève de 59 minutes pour le 20 décembre, avait déjà annoncé vendredi matin qu’elle ne s’associait pas à une grève avant la fin des négociations.
RATP : grève mercredi, à moins que…
A la RATP (transports parisiens), c’est mardi que se tient la dernière réunion de négociations. La CGT juge insuffisantes les propositions de la direction et appelle, seule, à une mobilisation de 24 heures mercredi. Les autres organisations syndicales estiment une mobilisation prématurée. Toutefois, si les avancées de mardi sont jugées probantes, le préavis pourrait être suspendu.
Gilles Halais
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