Nouvelle contestation contre la franchise médicale
50 centimes d'euros non remboursés sur les boites de médicaments. C'est l'une des mesures du projet de loi de financement de la sécurité sociale examiné à partir du 16 octobre par les députés.
Dans un courrier adressé aux parlementaires de la région, les présidents des CPAM (Caisses primaires d’assurance maladies) de Midi-Pyrénées se déclarent hostiles à ces franchises. Elles sont au mieux "une illusion pour combler le trou de la Sécurité sociale, au pire, une tromperie", déclare Bernard Giusti, président du conseil d'administration de la CPAM de Haute-Garonne.
Pour les signataires, il s’agit d’un plan qui ne va rien régler du problème du déficit de la Sécurité sociale. On rappelle que ni les questions de ressource, ni celles de financement ne sont traitées. Que le plan de Douste-Blazy en 2004, devait "aboutir à zéro à l’horizon 2007 et qu’il n’en a rien été…"
"Au travers de l'instauration de ces franchises, on entre dans un système où l'accessibilité de tous à des soins de qualité est de plus en plus remise en cause", a fait remarquer Bernard Giusti pour qui les mutuelles glisseront vraisemblablement vers un système assuranciel, établi en fonction des ressources. Une sécurité sociale privée en somme. Les présidents des CPAM revendiquent le principe fondateur de la sécurité sociale : chacun cotise en fonction de ses ressources, chacun reçoit en fonction de ses besoins.
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