Nouvelle-Calédonie : accord dans le conflit Aircal

L'extinction de l'étincelle de départ suffira-t-elle à éviter un embrasement en Nouvelle-Calédonie ? La journée à venir donnera le ton. Elle s'ouvre par une nouvelle qui va dans le sens de l'apaisement : le syndicat indépendantiste USTKE a signé un protocole d'accord avec la direction de la compagnie aérienne Air Calédonie (Aircal). Ce conflit social a été le point de départ de la montée des tensions sur l'île, qui ont abouti aux affrontements au cours desquels un gendarme a été blessé par balle ce mercredi.

“Nous avons signé cette nuit, nous sommes satisfaits. Nous nous réunissons en assemblée générale à 18 heures” (jeudi 9H00, heure de Paris), a déclaré Marie-Pierre Goyetche, vice-présidente de l'USTKE.

Le syndicat et la compagnie se sont notamment entendus sur le paiement des jours de grève, par le biais d'avances sur salaire. Le respect du service public pour le désenclavement des îles Loyauté ainsi que le respect des autorités coutumières kanakes, alors que Nidoish Naisseline est également grand chef sur l'île de Maré, figurent dans cet accord, selon Radio Nouvelle-Calédonie.

Ce matin, barrages et blocages ont été levés et la circulation est fluide aux abords de Nouméa. Seules quelques perturbations demeurent au niveau de la tribu de St Louis, à la périphérie de Nouméa.

Depuis plus d'une semaine, des affrontements violents opposaient chaque jour forces de l'ordre et militants de l'USTKE, qui avaient reçu le renfort de jeunes des cités périphériques de Nouméa.
_ Plus d'une trentaine de gendarmes ont été blessés, dont un mercredi par une balle de 7,5mm tiré par une carabine “de grande chasse”.
La compagnie de gendarmes mobile qui doit arriver la semaine prochaine en renfort n'a pour l'instant pas été décommandée.