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Notre-Dame-des-Landes : les opposants réclament le retrait des forces de l'ordre

Des élus de Loire-Atlantique se sont enchaînés aux grilles de la préfecture de Nantes. De son côté, le gouvernement réaffirme son soutien au projet tout en appelant au dialogue.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Environ 70 élus, d'étiquettes divers comme le Parti de Gauche, EELV, le Modem ou autres,  manifestaient devant la préfecture de Nantes vers 14h, quand une dizaine d'entre eux ont décidé de s'enchaîner aux grilles pour réclamer le retrait des forces de l'ordre du site du futur aéroport. Opération réussie, puisqu'ils ont aussitôt été reçu en préfecture.

Le retrait de la police et de la gendarmerie, c'est le préalable réclamé par les anti-aéroports avant d'envisager le "dialogue " proposé par le Premier-ministre Jean-Marc Ayrault samedi. Préalable pourtant rejeté d'emblée par Manuel Valls. Le ministre de l'Intérieur, à l'occasion de son déplacement en Corse ce dimanche, a tapé du poing sur la table : "Il n'y a jamais de conditions au dialogue [...] Le président de la République et le Premier ministre m'ont demandé de faire respecter des décisions de justice et de mettre fin à un certain nombre d'occupations illégales à Notre-Dame-des-Landes. C'est ce que la gendarmerie, les forces de l'ordre ont fait.

Un pique-nique festif à ND-des-Landes

Les autorités ont en effet poursuivi leurs opérations d'expulsion des opposants sur le site du futur chantier toute la nuit. Bien après l'annonce de la mise en place d'une commission de dialogue. Opérations "sporadiques ", selon la préfecture, qui n'auraient fait aucun blessé. Faux, rétorquent les opposants qui évoquent eux plusieurs dizaines de blessés. "Rumeurs infondées ", tranchent les autorités. 

"Notre-Dame-des-Landes sera leur Vietnam"

Vers 13h ce dimanche, plus de 150 personnes ont néanmoins déjoué les barrages routiers des gendarmes mobiles, pour revenir sur les lieux, à travers bois, pour un pique-nique festif, avec sandwiches et barbecues. Ils ont annoncé avoir entrepris la reconstruction de quelques cabanes, après la destruction de tout un campement samedi par les forces de l'ordre. 

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