Notre-Dame-des-Landes : la commission de dialogue déçoit
La commission de
dialogue annoncée la semaine dernière par le gouvernement pour apaiser les
esprits sur le terrain avait suscité les espoirs des opposants au projet de l'aéroport
sur le site de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.
Las. Sa mise en
place en toute discrétion vendredi par Matignon a surpris vendredi tous les
acteurs de ce dossier hautement sensible pour le gouvernement, tant chez les associatifs
que chez les responsables politiques. Sa première réunion sous l'égide du premier
ministre ne figurait d'ailleurs même pas à l'agenda officiel de Jean-Marc
Ayrault...
"Nous
ne sommes pas autre chose qu'une commission de dialogue et nous ne
jugeons pas
le projet"
La direction de la
commission, qui travaillera pendant quatre mois, a été confiée à Claude
Chéreau, le président de la commission des comptes de l'agriculture de la
nation, assisté d'une architecte spécialiste du développement urbain et d'un
membre du conseil général de l'environnement et du développement durable. La
feuille de route de leur mission, elle, est plutôt vague : "Nous
ne sommes pas autre chose qu'une commission de dialogue et nous ne jugeons pas
le projet : à la fin, nous rendons compte au premier ministre de tout ce
que nous aurons entendu et nous verrons s'il y a lieu de faire ou non des
commentaires ", explique Claude Chéreau
Les opposants sont
déçus : de l'avis du député Europe écologie
Les Verts Pascal Durand, qui souligne sa surprise lors de l'annonce de la création de la commission, tous espéraient davantage d'ouverture dans la composition de la
commission, ainsi que des missions plus larges, et mieux définies. Parallèlement
à cette commission, le gouvernement a mis en place deux groupes d'experts :
l'un concentrera ses efforts autours des compensations écologiques, l'autre sur
l'impact agricole. Mais aucun des deux n'est chargé de...dialogue.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.