Migrants de Paris : toujours une situation d’urgence
Que deviennent les migrants, installés par centaines à Paris ? Difficile de les recenser mais la préfecture a proposé à 1.300 d'entre eux des solutions d'hébergement d'urgence depuis le début de l'été. Mais ils sont encore très nombreux à dormir dans des campements de fortune. 350 environ quai d'Austerlitz, une centaine dans un square porte de la Chapelle, ainsi que dans le 19e au lycée Jean Quarré.
Quai d'Austerlitz, sous le très chic institut de la mode et du design, une centaine de tentes et de matelas sont alignées sous le pont Charles de Gaulle. Voilà des mois que le campement grossit. Et pour Nabil, un bénévole, il est urgent de trouver une solution. "Les gens dorment dehors par terre ", explique-t-il.
Accélération dans le traitement des dossiers
Dans ce campement, il y a surtout des Erythréens, des Tchadiens ou des Soudanais comme ce jeune homme qui a fui la guerre dans son pays. Il ne se sent pas capable de rester encore des mois sous ce pont. "J'ai besoin de paix, vraiment. Je veux protéger ma vie. J'ai besoin d'un lieu où je peux vivre, où je peux me laver, laver mes vêtements, vivre comme tout le monde. Et ensuite, trouver un travail ".
"J’ai besoin de paix. Un lieu pour vivre et me laver, comme tout le monde" (un migrant soudanais)
Face à ce désarroi, la préfète de Paris Sophie Brocas promet d'accélérer le traitement des dossiers. Les délais d'attente pour obtenir l'asile vont être réduits par trois, de six mois, ils passeront à deux. "Il va y avoir une accélération de toutes les étapes pour réduire le temps de réponse ", explique-t-elle, "les demandes seront enregistrées plus vite, elles seront traitées plus vite et simplifiées ".
Quai d'Austerlitz, les bénévoles espèrent un démantèlement rapide, qui au moins forcerait les pouvoirs publics à trouver une solution d'hébergement. Mais rien ne bougera avant le 11 septembre, date à laquelle la justice doit se prononcer sur l'évacuation des lieux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.