Métaleurop condamnée pour "licenciement sans cause réelle"
Ils étaient "entre 570 et 580" anciens salariés, selon leur avocate Isabelle d'Aubenton, à avoir saisi la justice après leur licenciement et la fermeture de l'usine, en 2003.
_ Ils ont obtenu 30.000 euros de dommages-et-intérêts par personne.
Le groupe Metaleurop, condamné pour "licenciement sans cause réelle", n'a pas encore indiqué s'il comptait faire appel de cette décision.
En janvier 2003, la fin de la fonderie Metaleurop Nord, lâchée brutalement
par sa maison-mère, avait scandalisé l'opinion et le monde politique, qui
avaient fustigé des "patrons voyous".
"Ils sont partis comme des voleurs il y a cinq ans, sans assumer leur
responsabilité sociale et environnementale. Maintenant une décision a été prise,
il faut qu'ils assument", a déclaré Farid Ramou, ancien délégué syndical
CGT, président de l'association des anciens salariés "Choeurs de fondeurs".
Le groupe Metaleurop SA (aujourd'hui Recylex), dont le premier actionnaire
est le groupe suisse Glencore, avait invoqué un important déficit pour se
justifier et précisé qu'afin d'"assurer la stabilité financière du groupe" elle
ne prendrait en charge ni les frais de licenciement des 830 salariés, ni les
dépenses de dépollution.
_ Le site était considéré, à l'époque, comme le plus pollué de France.
Implantée depuis 1894, l'usine, classée Seveso, produisait jusqu'à 130.000
tonnes de plomb, 100.000 tonnes de zinc et 250.000 tonnes d'acide sulfurique par
an.
_ La dépollution a duré près de deux ans après la fermeture. Le site est désormais occupé, depuis 2006, par une zone tertiaire de 9.000 m².
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.