Martinique : la loi des gangs
Le gouvernement a été interpellé mardi 1er octobre à l'Assemblée sur la violence qui gangrène la Martinique par la députée Josette Manin. Les policiers semblent dépassés. Les habitants eux aussi sont impuissants et démunis.
Des jeunes hommes tenant des armes à feu, des pistolets automatiques et même un fusil tenu en l'air, voilà ce qu'on peut voir sur une vidéo prise dans un bar de nuit, postée en ligne. Ces armes exhibées, souvent interdites, sont à l'origine de la violence en Martinique. 17 personnes sont déjà mortes depuis le début de l'année 2019. Chaque jour, une mère de famille qui ne souhaite pas dévoiler son identité se rend sur la tombe de son fils. En juin dernier, son fils de 33 ans sort d'une discothèque lorsqu'une dispute éclate. Il meurt tué par arme à feu. "Je ne pensais pas que ça allait arriver à mon fils (...) ce n'était pas quelqu'un qui aimait les histoires", confie-t-elle.
Une soixantaine d'armes saisies
Pour essayer d'enrayer cette violence, des policiers ont pour mission de patrouiller dans les quartiers sensibles. La brigade anticriminalité est de plus en plus souvent confrontée à des armes à feu. "On les retrouve sur les individus, dans les voitures, sur les sièges, dans les sacs à dos... C'est de la surenchère, pour montrer aux autres qu'on est armé", explique un policier. Le commissariat a ainsi saisi une soixantaine d'armes cette année, un chiffre en hausse.
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