Marseille : la valse des préfets continue
Gilles Leclair a fait les frais des mauvais chiffres de la sécurité dans la région PACA, en particulier à Marseille. Réglements de comptes mortels sur fond de trafic de drogue dans les cités, attaques à main armée spectaculaires, délinquance routière : Marseille est continuellement sous les feux de l'actualité.
Ces mauvais résultats agacent l'Elysée, selon certaines sources. Quelques faits divers survenus cet été n'auraient fait que précipiter la chute du préfet Leclair, en particulier celui d'un parking abandonné par un concessionnaire à des délinquants, qui exigeaient un "droit de passage" aux automobilistes.
Nicolas Sarkozy a donc décidé d'installer l'un de ses proches à la tête de la sécurité de la région, pour tenter de venir à bout de la délinquance endémique.
Après avoir dirigé la police de proxmité de Paris, Alain Gardère avait été nommé au cabinet du ministre de l'Intérieur.
Claude Guéant ira lui-même installer son nouvel homme fort à Marseille lundi prochain. A quelques jours de la prise de fonction de 100 policiers supplémentaires dans la ville, dont 39 en police judiciaire.
_ "La situation à Marseille n'est pas satisfaisante (...) Cela n'est pas supportable". Il faut "réfléchir à ses stratégies nouvelles", déclarait le mois dernier Claude Guéant, descendu à Marseille pour la deuxième fois en trois mois.
Marseille sera également prochainement dotée d'un millier de caméras de surveillance, et le maire de la ville, l'UMP Jean-Claude Gaudin, a par ailleurs décidé de recruter 100 policiers municipaux supplémentaires.
Gilles Halais, avec agences
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