Marilyn Baldeck : l'affaire DSK a permis une "libération de la parole des victimes"
De trois ou quatre signalements par semaine, l'association est passée à trois ou quatre par jour, depuis trois semaines.
Pour Marilyn Baldeck, déléguée générale de l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), c'est sûr, l'affaire DSK a permis une "libération de la parole des victimes".
_ Mais cela ne suffit pas selon elle : "une fois qu'on a pris acte de cette libération de la parole, il faut s'inquiéter du devenir de ces plaintes. Trop souvent les victimes ont de grandes difficultés à arriver au bout de leur procédure." "Il y a très peu de condamnations pour harcèlement sexuel, seulement 78 en 2009 en France", précise-t-elle. Elle dénonce "un manque de volonté des parquets de poursuivre ces faits".
Marilyn Baldeck revient sur ce que racontent les victimes. "Les récits sont extrêmement divers", explique-t-elle. "Mais beaucoup de femmes disent que dans une première période elles ont eu de bonnes relations avec la personne qu'elles ont ensuite mise en cause."
Certains secteurs seraient plus touchés selon elle : l'hôtellerie-restauration, la grande distribution, la santé, mais aussi les collectivités territoriales (en particulier les mairies), la police et les pompiers.
Dans 80% des dossiers traités par l'association, l'agresseur est un supérieur hiérarchique. "Cela veut aussi dire que dans 20% des cas il s'agit d'un collègue", soulève Marilyn Baldeck.
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