Un maire italien veut mettre les baisers homosexuels à l'amende
L'édile de Borgosesia, dans le Piémont, explique à "La Repubblica" vouloir infliger des amendes de 500 euros aux contrevenants qui le feraient en public.
"C’est une question de respect. Et je pense aussi que c’est moralement dangereux pour les enfants." Avec cet argumentaire, le maire de Borgosesia, dans le Piémont italien, entend interdire aux couples de même sexe de s'embrasser, ou de montrer des signes d'affections en public, rapporte lundi 14 juillet le site Yagg.com. Ce projet, dévoilé par l'édile, Gianluca Buonanno, lors d'une interview donnée mercredi au quotidien La Repubblica (en italien), a suscité l'indignation d'une partie de la classe politique, mais aussi de militants LGBT italiens. Sur Facebook (en anglais), ils appellent gays et hétéros à se mobiliser pour un "kiss-in" dans la ville piémontaise, samedi 6 septembre.
Egalement député européen, Gianluca Buonanno "veut infliger une amende de 500 euros" aux contrevenants, explique Yagg.com. Une amende indécente pour l'alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen. Dans un communiqué, ils ont fait savoir dès mercredi 9 juillet qu'il était "inacceptable qu'au cœur de l'Europe, un maire décide de qui est autorisé à s'embrasser et de qui ne l'est pas", s'est indigné l'Allemande Birgit Sippel, porte-parole du groupe sur la question des droits civiques. "Ce nouveau décret est juste le dernier coup de publicité pathétique d’un homme borné qui veut désespérément être sous le feu des projecteurs. Comme toujours, il concentre ses frustrations politiques sur les citoyens qui sont plus vulnérables à la discrimination, dans ce cas, les personnes LGBTI", a ajouté le député Daniele Viotti, du Parti démocrate italien.
Membre La ligue du nord (droite populiste), le maire de Borgosesia est présenté comme un habitué des sorties tonitruantes. A La Repubblica, il a ainsi expliqué qu'il avait l'intention de mettre dans son bureau un portrait de Vladimir Poutine, le président russe connu pour ses positions hostiles aux homosexuels.
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