Homophobie : les insultes se subissent souvent au quotidien
Henrik, jeune homme de 24 ans, se souvient des déboires qu'il a connus lorsqu'il a annoncé aux siens qu'il aimait un garçon.
Le nombre d'agressions homophobes a atteint un record en 2018 avec 1 378 cas enregistrés par les services de la police et de la gendarmerie, une hausse de 34% sur un an. Il y a les coups, les insultes, et il y a aussi parfois le rejet, d'autant plus difficile à vivre lorsqu'il vient de sa propre famille. C'est le cas d'Henrik, qui est parti refaire sa vie loin de chez lui quand, à 18 ans, il annonce à ses proches qu'il aime un garçon.
"Je me suis fait insulter plus d'une fois"
"J'avais l'impression que je leur avais annoncé que j'avais tué quelqu'un", se souvient-il. "C'est comme si j'avais violé quelqu'un ou que j'étais pédophile. D'ailleurs c'est beaucoup ressorti ça : 'Ah ne t'approche plus de ma petite soeur ou de mon petit frère'. C'est des trucs qui ressortent souvent", témoigne Henrik.
Dans un centre de formation pour devenir coiffeur, il est aussi victime de propos homophobes. "La première année, j'étais le seul garçon dans ma classe. Je me suis fait insulter plus d'une fois (...) On se rend compte au bout d'un moment que ça nous a blessés ces choses-là", explique le jeune homme de 24 ans.
Marie Drucker présentera un documentaire dans la collection Infrarouge intitulé Footballeur et homo, au coeur d'un tabou, diffusé mardi 14 mai à 23h25 sur France 2.
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