"Jeu d'échec", "guerre", "bataille de Verdun" : les syndicats d'Alstom ont été reçus par le gouvernement
Olivier Kohler, délégué CFDT d'Alstom, a estimé sur franceinfo mardi que la direction du groupe avait adressé une "déclaration de guerre" aux salariés, tandis qu'André Fages, du syndicat CFE-CGC, appelle au rassemblement des forces des élus et de la poulation belfortaine.
Les syndicats d'Alstom ont été reçus mardi 13 septembre par Christophe Sirugue, le secrétaire d'État à l'Industrie, à qui ils sont venus présenter leurs propositions pour éviter la fermeture de l'usine de Belfort. "On est rentré dans un grand jeu d'échecs", a expliqué sur franceinfo André Fages, le responsable du syndicat CFE-CGC d'Alstom Belfort.
Ce matin, les salariés ont reçu une lettre de leur PDG Henri Poupart-Lafarge qui reste inflexible sur son projet de fermeture du site belfortain. "Une déclaration de guerre", réagit de son côté Olivier Kohler, délégué CFDT du site de Belfort, alors qu'un porte-parole d'Alstom précisait quelques heures plus tôt que "ce message (n'était) pas une réponse aux annonces du gouvernement d'hier et d'aujourd'hui".
Chacun creuse ses tranchées le plus profondément possible. Les salariés de Belfort sont au milieu et voient passer les obus
"On s'achemine vers une situation comme la bataille de Verdun, analyse André Fages. Chacun creuse ses tranchées, le plus profondément possible. Les salariés de Belfort sont au milieu, voient passer les obus au-dessus et ont même des obus qui leur tombent sur la tête. Mais cela ne veut pas dire que la guerre est perdue."
En sortant de la réunion au ministère, André Fages a appelé un regroupement des forces du gouvernement, des élus locaux et de la population belfortaine. Quant à Olivier Kohler, il prévient que les salariés sont "prêts à monter au créneau et à prévoir des actions". Le secrétaire d'État à l'Industrie a donné rendez-vous aux syndicats avant la fin du mois.
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